Autres soutiens des militaires au pouvoir vont plus loin désormais, en réclamant la prolongation de la transition.
“Le gouvernement de la refondation”
C’est le cas de Younouss Soumaré du Collectif pour la défense des militaires. Ce dernier estime que la tendance actuelle va plutôt vers une prolongation de la transition, en place depuis bientôt quatre ans, depuis le premier putsch du 18 août 2020.
“Nous ne sommes plus en transition, nous sommes en refondation. Dans cette optique, le colonel Assimi Goïta est le président de la refondation, le gouvernement de la refondation, le Conseil national de la transition deviendra le Conseil national de la refondation et la charte de la transition sera la charte de la refondation. C’est là où nous en sommes actuellement. En ce qui concerne la transition, on en a terminé”, rassure-t-il.
Une recherche purement malienne de solutions ?
Hamidou Doumbia regrette, pour sa part, que ce dialogue tourne “sans cesse” autour des mêmes thèmes, sans avancées concrètes.
Le secrétaire politique du parti Yelema se dit par ailleurs pessimiste quant à l’issue finale de ces concertations sans intermédiaires, en l’absence des principales formations politiques, des groupes armés et des chefs des groupes djihadistes du pays.
“Les assises abordées sont souvent du bis repetita. C’est-à-dire les thématiques qui ont déjà été abordées lors des Assises nationales de la refondation avec des milliards de francs CFA dépensés et des recommandations qui sont là.”, a regretté Doumbia.
Et d”ajouter : ”Donc, en moins de deux ans, si on appelle les Maliens à reparler des mêmes thèmes, ce sera de la redondance. Du coup, je ne suis pas optimiste, on verra ce qui va se passer.”
Lors de sa prise de parole en marge de la cérémonie d’ouverture de la phase finale du dialogue inter-malien, le colonel Assimi Goita, assuré pour sa part que les concertations qui s’achèvent ont été, je cite, “inclusives”, en favorisant une “libre expression”.
Source: DW