Si la tenue des élections communales, régionales et du district de Bamako venait à être confirmée, l’un des temps forts serait sans doute le dépôt des listes de candidatures ce jeudi 10 septembre, du fait de la non-adhésion des partis à l’organisation du scrutin en l’état actuel de la crise au nord.
On note aussi la formation des agents chargés de la révision exceptionnelle et des opérations électorales, l’acquisition du matériel électoral et de locomotion, l’installation de nouvelles stations RAT dans certains chefs-lieux de cercles suivant des besoins réels, la mise en place des documents, imprimés et matériels électoraux, le retour de l’administration dans les circonscriptions administratives et dans les collectivités territoriales des régions du Nord du Mali, la sécurisation des opérations électorales, la participation des réfugiés et des déplacés au processus électoral.
Dans la dynamique d’élections crédibles et transparentes, l’administration a rencontré les gouverneurs des régions lundi dernier à la Primature. Les résultats de ces échanges seront travaillés par l’administration centrale avant de procéder à l’étape finale.
Seulement, la situation sécuritaire peu reluisante et l’enjeu du scrutin de proximité caractérisé par un doute sceptique avaient mis les acteurs politiques dans une situation confuse. Mais du dernier développement, ils se préparent activement pour la confection des listes de candidatures à la Cour constitutionnelle.
Et dans certains états-majors politiques, un vent d’adhésion souffle dangereusement. Ce, avec des conditions supposées insupportables par les adhérents. Selon certains responsables politiques, la Cour constitutionnelle n’a pas, pour l’heure, enregistré beaucoup de candidatures. Ce qui nous pousse à dire que les journées d’aujourd’hui et de demain seront mouvementées dans les tribunaux.
Les prétendants sérieux vont s’acquitter de leur devoir civique dans les tribunaux de première instance à Bamako, dans les régions ou cercles pour briguer les suffrages des électeurs pour ce scrutin au cas où il aurait lieu.
Pour les communes rurales, les dépôts se feront dans les préfectures et sous-préfectures. Selon la loi électorale, les candidats ne disposent que 48 heures, c’est-à-dire 45 jours avant le scrutin.
Bréhima Sogoba
source : L’Indicateur du Renouveau