Face au cantonnement de nos militaires à Kidal dans des conditions peu honorables et à l’assassinat de deux journalistes français dans cette même ville, le collectif des jeunes leaders pour le développement de la commune V est monté hier au créneau pour interpeller les plus hautes autorités du pays. Pour le collectif, l’insécurité grandissante dans cette ville du nord Mali est surtout due au statut particulier que la France est en train de lui conférer en refusant de cantonner et de désarmer les groupes armés comme le MNLA.
C’est pourquoi, le collectif interpelle les plus hautes autorités notamment le président de la République, pour prendre les dispositions idoines pour un déploiement effectif de l’armée dans des conditions dignes de ce nom et cela dans un délai de dix jours. Faute de quoi, ce regroupement, par la voix de son président, Cheick Oumar Diallo, menace de descendre dans la rue. Par ailleurs ces jeunes se disent indignés par la levée des mandats d’arrêt et la libération de certains éléments actifs du MNLA capturés par l’armée malienne sur le théâtre des opérations. Ils demandent enfin la réhabilitation de nos militaires tombés au front lors de la tuerie d’Aguel Hoc et suggère au président de ne signer aucun accord de défense sans le soumettre au préalable à l’Assemblée nationale ou à référendum.
Source: L’Indépendant