La police nationale qui vient de célébrer ses 57 ans d’existence se vide de ses meilleurs éléments formés au temps du colonel Tiécoro Bagayogo, membre du Comité Militaire de Libération Nationale (CMLN).
Ce sont de valeureux fonctionnaires de police qui se préparent à quitter la vie active en faisant valoir leurs droits à la retraite le 31 décembre 2017, ce après avoir rendu à la nation malienne, pendant plusieurs décennies de loyaux et bons services.
C’est peut-être l’avant dernière ou la dernière génération des superflics de feu, le bouillant directeur général de la police, nous avons nommé Tiécoro Bagayogo, mort en détention sous le règne du Général Président Moussa Traoré.
Un départ à la retraite est un moment de réjouissance et de satisfaction d’une mission bien rempli. Force est de reconnaître que des fonctionnaires de police rigoureux, désintéressés, durs, travailleurs consciencieux, prêts au sacrifice ultime, à cheval sur les principes et règlements, de la trempe de N’Faly Dembélé alias « Senghor », Aminata Kane, Awa Sidibé, la discrète épouse du général de gendarmerie Hamidou Sissoko alias Man, Bintou Diaw, Bakary Traoré, Monzon Diarra, Konozié Dao, prendront un repos très bien mérité.
Ces trois dames, élèves inspecteurs en 1976 ont sauté de l’avion en même temps que des hommes et détiennent leur brevet de parachutiste.
Leur comportement devrait pouvoir servir la génération de ces jeunes fonctionnaires à se ressourcer auprès d’eux.
Hélas, la relève n’étant pas assurée à temps opportun que faire en ce moment du départ ? Sinon que regretter de n’avoir jamais pensé à cela.
Cette plaie béante est perceptible au sein de toute notre administration et explique les bavures régulières. En tous les cas, contrôleurs généraux et inspecteurs de police ayant joué à fonds leur partition lors du conflit Mali Burkina, ces fonctionnaires laisseront des tâches indélébiles dans le renseignement, la sécurité publique, la conduite des hommes, la collecte et le traitement de l’information.
On nous rétorquera que ses partants sont remplaçables mais la génération des policiers qui est en congé libératoire pèse lourde. Cette génération mérite admiration et tout notre soutien. Nous leurs souhaitons de paisibles retraites et une rapide reconversion dans la vie civile.
Youma
Source: Le Pouce