«Comment donc consacrer des milliards de francs réalisés à coups de sueur, souvent de sang à des partis politiques ?» ! C’est une question que soulève le Secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Yacouba Katilé.
Il n’a pas été tendre pour fustiger l’octroi de milliards de F CFA aux partis politiques maliens. Selon lui, ces sommes colossales destinées aux partis politiques, est un gaspillage. A cet effet, il sollicite purement et simplement la suppression de cette loi.
«La loi de financement public des partis politiques ôte aux jeunes, aux femmes, au peuple, des ressources pour créer plus d’emplois, plus d’opportunités d’autonomisation, plus d’écoles, plus de centres de santé, plus de forages, plus de superficies irriguées», a dénoncé le syndicaliste.
Très remonté contre cette loi, il propose l’abrogation de cette législation portant financement des partis politiques. A défaut de cela, il suggère une forte réduction sur son taux afin que chaque parti vive de ses propres ressources.
Quid du contrat minier ?
Les partis politiques n’étaient pas les seuls dans le viseur du Secrétaire général de l’UNTM qui a également saisi l’occasion de la fête du 1er mai (fête des travailleurs) pour dénoncer avec véhémence les contrats miniers dont le caractère antinational et antipatriotique étouffe tout bon Malien.
«Nos populations faméliques marchent sur de l’or sans en apercevoir ni la couleur, ni les bienfaits», déplore M. Katilé. En d’autres termes, «l’or ne brille pas pour les Maliens», a-t-il déploré. Avant de réclamer la «dépolitisation» de l’administration, de la diplomatie, de la justice et même de l’armée afin que «la compétence et le mérite soient la rigueur dans les nominations».
Le souhait du secrétaire général de l’UNTM par rapport à la loi de financement des partis politiques sera-t-il exaucé ?
Rien n’est moins sûr !
Aliou Touré