Lundi 25 juillet 2016, c’est en étant indigné par la barbarie, l’atrocité des faits, et la communication désastreuse entretenue autour des évènements à Kidal et Nampala par le Gouvernement que l’URD, la deuxième force politique du Mali a animé une conférence de presse à la maison de la presse du Mali.
Bamako -25/07/2016- Au cours de cette sortie résultante de la négligence des autorités à travers ces situations, Me Demba Traoré, secrétaire à la communication du principal parti de l’opposition, n’a pas porté de gans pour dire ses quatre vérités au Président de la République Chef suprême des Armées et son équipe gouvernementale. Selon Me Traoré, ils sont véritablement dépassés par les évènements. Ce qui, selon lui, doit pousser les actuels gouvernants à reconnaitre leur incapacité notoire à diriger le Mali.
Face à la mauvaise communication du Gouvernement sur le vrai-faux retour de l’Armée le lendemain de l’attaque du 19 juillet dernier dans la ville de Nampala, Me Demba a regretté le fait que le ministre de la Défense ; Thiéman Hubert Coulibay et Me Mountaga Tall de la Communication, aient menti au peuple malien. Car, démasque-t-il, « l’attaque a lieu le mardi 19 juillet, et contrairement à ce que ces deux ministres ont raconté aux Maliens, trois jours ont passé sans que l’Armée n’y mette pieds, alors pourquoi se plait-on autant dans le mensonge ? ».
En outre, si le Chef suprême des Armées prétend avoir remis l’Armée, l’outil de défense nationale sur pieds, le secrétaire à la communication de l’URD se désole que l’argument ne tienne pas débout, Et, « incapable d’équiper les forces armées pour mieux jouer leur rôle, malgré les moyens financiers colossaux qu’il fait voter à l’Assemblée sans résultat, c’est le Président de la République lui-même qui nous apprend regrettablement et mal que certaines puissances étrangères empêchent le Mali d’équiper son Armée. Eh bien, qu’il nous dise celui qui l’empêche d’équiper l’Armée afin que nous allions l’aider tous parce que notre patrie est en train de disparaître…»
En conclusion sur ce chapitre, Me Demba fait savoir que beaucoup de chemin reste à faire et le Mali est plus que jamais dans le trou. Avant de s’interroger : « Ou bien donc, le Président IBK pense que c’est avec leurs dents que nos soldats vont aller se battre ? Non ! Il faut les équiper avec des moyens aériens…».
Sur la situation qui prévaut à Kidal où le Gatia et la CMA, deux parties signataires de l’Accord se font la guerre, c’est l’ancien ministre Salikou Sanogo de regretter l’attitude du gouvernement, incapable de s’assumer pour condamner cette violence en passe de mettre en péril tous les efforts consentis pour la paix au Mali.
La rédaction