Le président de Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), actuellement en exil, a exprimé sa satisfaction après la décision du tribunal de la Commune 1 de Bamako de rejeter la demande de dissolution de son parti formulée par le gouvernement de transition le lundi 20 mai 2024. « Cette décision montre qu’il y a encore de l’espoir pour la justice malienne. », a déclaré le Dr. Oumar MARIKO, depuis sa retraite.
Le délibéré dans le procès en dissolution du parti Sadi (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance) est tombé ce lundi 20 mai 2024 au tribunal de ma commune I. Au terme d’un feuilleton
judiciaire, le ministère de l’Administration territoriale dirigé par le colonel Abdoulaye MAÏGA, vient d’être débouté de sa plainte en dissolution du parti SADI. Ce lundi 20 mai 2024, le tribunal de la Commune I du district de Bamako s’est prononcé sur l’affaire de la dissolution du Parti SADI en rejetant la demande.
À titre de rappel, l’assignation de ce parti découle des déclarations du Dr Oumar MARIKO, originaire
de Kolondièba, concernant la reprise des hostilités entre l’armée et les groupes armés en début août
2023.
Dans cette requête, les autorités de transition avaient accusé le chef du parti SADI d’avoir « porté atteinte aux institutions » en raison de ses déclarations concernant la reprise des hostilités entre l’armée et les groupes armés. Cependant, la justice a jugé que ces accusations ne justifient pas la dissolution
du parti.
Dans sa déclaration, Oumar Mariko jugeait et juge toujours « inutile » cette guerre contre les rebelles majoritairement indépendantistes du CSP, qui avaient accepté de rester dans le giron malien en signant l’accord de paix.
Un document dénonce depuis janvier 2024 par Bamako qui considère, à présent, ces groupes comme
« terroristes » et a pris possession de leur fief de Kidal.
Le 8 janvier dernier, le procès a été reporté à la demande des avocats dudit parti.
Ce 20 mai 2024, statuant sur le dossier, le tribunal de la Commune I a donc estimé que les faits reprochés au Dr Oumar MARIKO ne constituaient pas des preuves suffisantes pour la dissolution du parti SADI.
Une décision saluée par le Dr Oumar MARIKO depuis sa cachette à travers un message audio diffusé sur les réseaux sociaux. «Le sang des martyrs vient de parler. Les luttes héroïques de notre peuple viennent de parler ; les luttes vont continuer à parler. Le ministère de l’Administration territoriale dirigé par le colonel Abdoulaye MAÏGA, vient d’être débouté de sa plainte en dissolution du parti SADI. Cela veut dire qu’il y a des germes dans la justice malienne qui continuent de croire que la justice est un instrument entre les mains du peuple, qui doit être entre les mains du peuple pour dire le droit pour faire progresser la loi», s’est-il réjoui.
Pour le Dr MARIKO, la lutte doit continuer pour que la démocratie soit une réalité en République du
Mali. Mais le Dr. Oumar MARIKO n’est pas le seul à saluer cette décision.
Moussa MARA, président du parti YELEMA et ancien Premier ministre malien, a également exprimé sa satisfaction.
« C’est une victoire pour la justice et la démocratie. Je félicite tous ceux qui se sont battus pour que
justice soit faite. », MARA a également appelé les autorités de transition à ne pas faire appel de ce
jugement et à lever la suspension des activités politiques des partis et associations.
Les avocats du parti SADI, Me Mariam Diawara et Me Mamadou Camara, ont qualifié cette décision
de victoire pour la démocratie et la justice au Mali. Selon eux, cette issue montre que le parti SADI
demeure un acteur incontournable du paysage politique malien.
Cette décision de justice qui a débouté le Ministère de l’Administration Territoriale (MAT), est perçu comme un signal fort en faveur de la liberté politique auMali.
Les avocats du parti attendent maintenant la décision écrite du tribunal, qui viendra formaliser ce
rejet et marquer une étape importante dans le maintien de la diver
Source: Les Echos