Dans le cadre de la célébration de la journée de l’Unité africaine, le mercredi 25 mai, le Mouvement Patriotique Panafricain –Mali (MPP-Mali) a organisé une conférence débat au centre Olympe Africa de Banankabougou sous le thème : « Le Mali, défi de souveraineté et de Refondation ».
La célébration de la journée de l’Unité Africaine en ce mercredi 25 mai 2022 consacre le 1er anniversaire du Parti MPP-Mali. Un premier anniversaire que le président du parti a mis à profit pour parler du Mali, notamment de ce qui a marché pour le pays et ce qu’il faudra revoir pour les années à venir.
Les conférenciers M. Seydou Traoré, ancien ministre de l’Agriculture sous ATT et Mohamed Lamine Diakité, coordinateur du Mouvement panafricain du rejet du FCFA sont revenus sur les maux qui minent notre pays depuis l’indépendance.
Pour l’ancien ministre de l’Agriculture, le rôle de la France, puissance colonisatrice, a beaucoup pesé sur le retard de développement de notre pays. « C’est pourquoi Modibo Keita, père de l’indépendance, avait préféré la Russie qu’à la France », a-t-il indiqué. Sa politique de coopérer avec la Russie au détriment de la France a été combattue par les dirigeants français, qui n’ont pas hésité à fomenter un coup d’Etat en mars 1968.
Dans le cadre de la refondation de notre pays, pour l’ancien ministre de l’Agriculture, il est important de comprendre ce qu’est la France, le processus des indépendances et les contrats coloniaux, notamment ceux de la défense et de la monnaie, la création de l’OUA, et sa transformation en UA, et le Mali de 1960 à 2022.
Poursuivant son exposé, le conférencier a estimé aussi que les autorités de la transition doivent demander purement et simplement le départ de la Minusma et le réinvestissement d’une partie de son budget au bénéfice des FAMa. Il a exhorté l’Etat à réduire son train de vie, à conscientiser les artistes et que le Premier ministre Choguel Maiga et le Colonel Malick Diaw emboitent le pas à Assimi Goita en diminuant leurs salaires.
Intervenant sur le volet de la souveraineté monétaire, Mohamed Lamine Diakité, auteur de nombreuses recherches dans le domaine monétaire, est convaincu que le système monétaire FCFA n’a fait que maintenir nos pays dans l’esclavage et dans le sous-développement.
« Le FCFA est une monnaie de servitude. Elle sert la France et nous dessert. C’est pourquoi nous avons décidé de dire à qui veut l’entendre, et surtout à la France, que cette monnaie-là n’est pas la nôtre, nous voulons une monnaie souveraine, une monnaie communautaire à l’image de l’ECO », a-t-il déclaré.
Désormais au MPP-Mali, un parti résultant d’une grosse déception politique selon son président Youssouf Oumar Diakité, c’est faire la politique autrement en se rapprochant davantage des populations. Pour le leader du MPP-Mali, qui prône « le plus jamais ça au Mali », la corruption était devenue un système au Mali. Par conséquent, la justice doit changer de paradigme pour démarcher des présumés détourneurs de deniers publics en vue d’obtenir le remboursement d’une partie de l’argent détourné dans l’anonymat, sans humiliation.
Ousmane Morba
Source : L’Observatoire