En ces périodes de délestages, elles sont nombreuses les petites et moyennes entreprises (PME) à ne savoir plus à quel saint se vouer tant leurs structures sont à l’agonie.
Ce n’est un secret pour personne, une entreprise dépend chaque jour de l’électricité pour fonctionner. En cas de panne de courant, des temps d’arrêt imprévus peuvent survenir et coûter à une entreprise des milliers, voire des millions de F CFA de pertes. C’est bien ce qui se passe présentement au Mali depuis plus d’une année. Les petites et moyennes entreprises n’arrivent plus à relever la tête de l’eau à cause des délestages.
Commerces fermés :
Si un magasin n’a pas d’électricité, il ne peut pas garder ses lumières allumées ou vérifier les produits que les clients cherchent à acheter. Généralement les commerces qui sont durement touchés par le défaut d’électricité sont les épiceries, les restaurants, les Alimentations, les Ateliers de soudures, de menuiseries, les fabriques de glace, les stations-service, les micros banques et bien d’autres encore.
Les problèmes d’électricité ont eu un impact considérable sur l’industrie alimentaire. Lorsque le courant est coupé, les équipements de réfrigération tombent en panne, ce qui entraîne une grande quantité de déchets alimentaires. Un tour dans plusieurs restaurants de la capitale suffit pour savoir que rien ne va plus chez eux. C’est des centaines de kilo d’aliments, qui sont remplacés pour répondre aux besoins des clients. Toute chose qui engendre des coûts supplémentaires et qui pèsent sur l’entreprise.
Le divertissement est un secteur d’activité de grande envergure dont le succès repose sur une énergie durable. Avec le délestage, les lieux de divertissement ont annulés des spectacles ou ont reporté des événements qui pouvaient être des sources de revenues considerable. Ces pertes de revenus ont de graves répercussions pour des structures qui dépendent de revenus réguliers pour maintenir leurs activités.
« Nous constatons que depuis plus d’une année, les délestages sont en cours, les entreprises qui dépendent d’équipements électroniques ou informatiques, ont perdu de nombreux clients en raison d’interruptions de service pendant les coupures d’électricité », déplorent plusieurs chefs d’entreprises rencontrés. Ils soutiennent que si les choses doivent rester à l’état même pour 3 mois, ce sera la fin de leur activité. Et ce sont les travailleurs et leurs familles qui vont récolter les pots cassés. « La pauvreté qui est dans nos murs, va s’accentuer si nous allions encore à des mois de délestage », regrette L.D, soudeur de son état.
Selon eux, des équipements achetés chers ont été endommagés en raison de fluctuations de tension lors du rétablissement de l’électricité après une coupure.
Face à la situation, certains ont eu secours à des groupes électrogènes. Sauf que posséder les générateurs et les entretenir est une autre paire de manche.
Adama Sissako