Il n’est un secret pour personne, les routes au Mali, particulièrement celles de la capitale, sont très dégradées surtout en cette période d’hivernage. Mais les populations ignorent non seulement les causes de cette dégradation, mais aussi les différents services publics qui s’occupent de l’entretien routier.
Selon Mamadou Naman Keita, il y a 4 structures publiques qui interviennent sur les questions des routes, l’AGEROUTE, la Direction nationale des routes, l’Autorité routière. Ces 3 structures relèvent du ministère des Infrastructures et de l’équipement. Les collectivités (mairies qui constituent la 4è structure, jouent un rôle très important dans la construction et l’entretien des routes communales.
Aussi, reconnaît-il, l’état de dégradation de nos routes n’honore ni le pays encore moins eux les gestionnaires de ces infrastructures. Et le Directeur national des routes de souligner : « Toutes les routes objet des dégradations majeures aujourd’hui sont toutes des routes qui ont dépassées leurs âges limites de vie et nécessitent une obligatoire reconstruction. Et plus aucun entretien ne peut redonner à ces routes un état satisfaisant pour leur exploitation. C’est pourquoi un vaste Programme de réhabilitation/reconstruction de ces routes est préparé et est soumis à recherche de financement ».
En effet, soutient-il, ledit programme comprend la réhabilitation et le renforcement de l’ensemble des routes bitumées interurbaines construites avant l’année 2010, ainsi que la reprise de la plupart des axes routiers stratégiques du District de Bamako. Il s’agit, entre autres : le 4ème Pont de Bamako et ses jonctions à la route de Djicoroni Para et à la Tour d’Afrique ; l’aménagement en 2×3 voies des routes Banankoroni-Senou-Tour d’Afrique et Titibougou-Rond-Point Gabriel Touré ; l’aménagement en 2×2 voies de la route Kati-Samé-Rond-Point Babemba ; l’aménagement en 2×3 voies de la Corniche entre le Pont des Martyrs et le 3ème Pont de Bamako ; l’aménagement en 2×2 voies de la route de Sotuba et de 9 km de voies locales de desserte ; et la réhabilitation de plusieurs autres voies secondaires.
Toutefois, soutient-il : « Tous ces projets sont conçus et prêts à l’exécution, mais sont en attente de financement et les programmes annuels d’entretien routier ne sont financés au mieux qu’à hauteur de 30% des besoins d’intervention ».
Par ailleurs, le DNR doute fort si le Mali pourra disposer de financements nécessaires à tous ces projets avec les multiples crises (sécuritaire, sanitaire, économique et sociopolitique) auxquelles il fait face. D’où son appel à une prise de conscience collective des maliens à trouver les solutions à ces crises pour faire face ensembles au développement du pays.
Seydou K Koné
Source: Bamakonews
