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Défis de la transition: Le cas de Soumaïla Cissé

«On peut supposer que ceux qui l’ont enlevé savent ce que représente Soumaïla Cissé – et pour le Mali et pour l’Afrique -, et que cela peut faire monter les enchères, quelque part, oui ! Mais qu’à cela ne tienne : c’est au Mali de remplir toutes les conditions pour la libération de Soumaïla Cissé, avec l’aide, bien sûr, de tous nos amis et de tous les partenaires du Mali », confiait, le 25 septembre dernier, à Radio France Internationale, Souleymane Koné, ancien ambassadeur du Mali en Mauritanie

Cette date consacrait les 6 mois de captivité de l’Honorable Soumaïla Cissé, Président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) et non moins chef de file de l’opposition. En pleine campagne électorale pour les dernières législatives, le Président du Front pour la sauvegarde de la Démocratie (FSD) a été enlevé le 25 mars 2020 entre Komanraï et Salaféré, dans le cercle de Niafunké. Son garde de corps, Moussa Cissé a perdu la vie lors de l’attaque de convoi. Pris en otage, les autres membres de la délégation ont été par la suite libérés par leurs ravisseurs, dont l’identité reste toujours un grand mystère. Pour S.E Koné, le CNSP, le Président de la Transition et l’ensemble des forces accompagnant la Transition, doivent s’engager plus que jamais pour la libération de Soumaïla Cissé.
Dans une déclaration rendue publique, le 28 septembre dernier, le Collectif pour la Libération de Soumaïla Cissé « demande aux autorités de la transition de poursuivre les efforts en faisant de la libération de Soumaïla CISSE une priorité absolue en veillant à ce qu’il soit remis promptement à sa famille et à la démocratie malienne, sain et sauf ; et exhorte l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux à intensifier leurs actions pour un règlement diligent de cette situation devenue insoutenable».
Six mois d’attente ! Six mois de souffrance ! Six mois d’angoisse ! Six mois de peur ! Six mois de douleur ! Six mois de désarroi ! Même si une lettre est parvenue à la Famille du Président Cissé par l’intermédiaire du Comité international de la Croix rouge. « En sa qualité d’intermédiaire neutre et indépendant, le CICR a remis à un membre de la famille de Monsieur Soumaïla Cissé des lettres de la part de ce dernier », écrivait l’organisation humanitaire dans un communiqué en date du 21 août. C’est la seule preuve de vie de l’otage depuis son rapt.
La libération de l’honorable Soumaïla Cissé doit être l’une des mesures urgentes que les autorités de Transition doivent entreprendre. Le Mali et l’Afrique ont encore besoin de l’intelligence, de l’expertise et du savoir-faire de Soumaïla Cissé. La libération du Président de l’URD n’est pas au-dessus des moyens de l’Etat et ses partenaires. Ni le paiement d’une rançon ni la libération des éléments des groupes armés ne devraient être un obstacle à la mise en liberté de Soumaïla Cissé et d’autres personnes privées injustement prises en otage. Au-delà, il faudrait engager le dialogue avec Amadou Kouffa et Iyad Ag Ghali et tous les Djihadistes maliens comme l’a recommandé le FSD-SAD dans son document de contribution aux concertations nationales sur la Transition.
Le Président, le vice-président et le gouvernement de Transition doivent œuvrer dans ce sens. Aucun partenaire ne doit faire obstruction à un tel dessein. La Communauté internationale gagnerait mieux à laisser les Maliens tracer eux-mêmes le chemin de la paix et de la réconciliation.

Chiaka Doumbia/

Source Le Challenger

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