L’Association pour la promotion des idéaux des pères des indépendances africaines (Api-Pia-Mali), a tenu sa 3è assemblée générale ordinaire, samedi dernier, au Mémorial Modibo Keïta. La cérémonie était présidée par la secrétaire générale, Maïmouna Diakité, par ailleurs fille adoptive du premier président du Mali, Modibo Kéïta.

C’était en présence de l’ancien Premier ministre Soumana Sacko et des membres du bureau de ladite association. Cette rencontre a été marquée par le renouvellement du bureau qui est passé de 21 à 23 membres, suivi de la présentation du rapport d’activités 2017-2018 et de la programmation de celles de 2019.
L’Api-Pia a été créé en 2015 avec quatre pays (Mali, Ghana, Guinée et Togo), sur proposition de Gilchrist Olympio, fils aîné du père de l’indépendance du Togo, Sylvanus Olympio. L’objectif de l’association est de défendre et de valoriser les idéaux des pères des indépendances africaines. De nos jours, l’Association est présente dans plusieurs pays d’Afrique et son siège principal est à Bamako.
Dans son discours, la secrétaire générale a indiqué que l’Api-Pia a pour mission de faire connaître et de partager les valeurs qui constituent les fondements de l’action des combattants pour l’émancipation et l’unité du continent africain. Ces valeurs, selon Maïmouna Diakité, sont l’attachement à l’intérêt national, le patriotisme, le panafricanisme, l’égalité entre les citoyens, l’amour de la patrie, le respect du bien public et la solidarité.
« Presque 60 années d’indépendance, les idéaux pour lesquels se battaient les pères fondateurs et les solutions qu’ils préconisaient demeurent d’actualité au regard de la nature et de l’ampleur des défis à relever. En conséquence, la génération actuelle doit capitaliser cette expérience ainsi que les valeurs de ces dirigeants », a conseillé la panafricaniste.
C’est pourquoi, a expliqué Maïmouna Diakité, les animateurs de l’association ont comme ambition de proposer une réponse adéquate aux problèmes qui se posent à la jeunesse en lui offrant des repères valables pour son épanouissement, soutenant que la seule solution valable pour ce faire, demeure le retour à nos sources et à nos valeurs.
L’ancien Premier ministre, Soumana Sacko, a estimé que les enjeux auxquels le Mali et les autres pays africains font face sont les mêmes auxquels étaient confrontées ces nations au moment des indépendances. Il s’agit, selon lui, des enjeux de la souveraineté nationale, de celle du pays sur ses ressources naturelles, de la préservation de l’unité nationale. S’y ajoutent, a complété l’ancien Premier ministre, les enjeux de la préservation de l’intégrité territoriale, du progrès économique et social pour tous les enfants du pays.
Pour M. Sacko, une association qui songe à promouvoir les idéaux des pères des indépendances africaines mérite d’être encouragée dans son œuvre. Soumana Sacko a souligné que le rappel du combat des pères des indépendances à la jeunesse est une manière pour elle de tirer des leçons de certaines valeurs sans lesquelles le pays ne va pas se retrouver.

Alou Badra
DOUMBIA

Source: L’Essor-Mali