La mise en application de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire, après son adoption par les députés à l’Assemblée nationale, a considérablement renforcé les capacités de défense des FAMA en armes, véhicules, et moyens aériens. En moins de cinq ans au pouvoir, le président Ibrahim Boubacar Keita a doté les Forces Armées du Mali des moyens de défense efficace pour une Armée républicaine.
En recevant deux aéronefs Y12 et deux hélicoptères de combat MI-35.T, en octobre dernier, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a confirmé son engagement à équiper les FAMA, au sol qu’en l’air. Et cela, en seulement quatre ans au pouvoir, le parc d’avion compte actuellement six nouveaux avions en attendant d’autres arrivages.
La Cérémonie solennelle de remise et de présentation de nouveaux aéronefs au Président de la République Ibrahim Boubacar Keita s’est déroulée le mardi 3 octobre 2017 à la Base Aérienne 101 de Bamako-Sénou.
Cette acquisition des aéronefs au compte de l’armée de l’air confirme l’engagement du Chef de l’Etat à rééquiper l’armée malienne, lui permettant de faire face à la menace actuelle qui pèse sur le territoire national.
Directement achetés aux fabricants, les deux Y 12 avec le CATIC, une société de l’Etat chinois et les deux MI- 35.T, avec le ROSOBORONEXPORT, une société de l’Etat russe. Ainsi, ils s’ajoutent aux deux autres avions acquis, bien avant, il s’agit de l’hélicoptère Puma et la CASA par le fabricant Airbus, un consortium européen.
Le parc avion de l’Armée de l’air a, déjà, enregistré six avions en attendant d’autres nouveaux arrivages notamment les Super Tucano qui doivent être livrés par le fabricant Ambrayer, une société de l’Etat brésilien.
Montée en puissance confirmée
La montée en puissance des Forces Armées du Mali ne souffre d’aucun doute. En témoigne largement des moyens de transports et de combat aériens acquis pour redonner à l’Armée malienne son lustre d’antan et faire de nouvelles gloires.
Toutefois, il faut noter que l’acquisition des avions de combat est entièrement financée sur le budget national.
Dans le but de permettre un équipement programmé des FAMA, en moyens aériens que terrestres, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a initié et soumis à l’Assemblée nationale la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOMP).
Adoptée par les élus de la nation, en mars 2015, la LOMP entend progressivement rééquiper les FAMA pour une période allant de 2015 à 2019 avec une enveloppe budgétaire de plus de 1000 milliards de francs CFA.
Il faut rappeler que la LOPM a pour ambition de doter le Mali d’un outil de Défense nationale capable de relever tous les défis liés à la préservation de l’intégrité du territoire national. Cela, tant au plan sécuritaire qu’institutionnel.
Sans couverture aérienne, une tragédie
En célébrant le 22 septembre 2017, le président IBK a exprimé sa volonté de tout donné à l’Armée pour l’accomplissement de sa mission régalienne. A cette occasion, il avait notamment ajouté ceci : « Quand je pense à l’Armée malienne, des braves hommes sans couverture aérienne, était pour moi un drame. Une tragédie. J’ai vécu ça quotidiennement, nuit et jour. Aujourd’hui, nous commençons à sortir la tête de l’eau. Comment ne pas être heureux. Quand je vois ces jeunes gens engagés fermement, corps et âmes, dans la lutte contre ce fléau qu’on nous a imposé, le terrorisme ».
Requinqué les troupes
Mesurant la portée réelle de l’ultime sacrifice des forces armées et de sécurité pour la défense de la patrie, les Députés à l’Assemblée Nationale, ont voté à l’unanimité un projet de loi de ratification de l’Ordonnance n°2016/16/P-RM du 18 août portant Statut Général des Militaires, en mai dernier. Cette mesure de garantie prise par le gouvernement a énormément requinqué les troupes.
Le Statut Général des Militaires prévoit le recrutement des militaires en fonction d’un contrat. Toutefois, il faut rappeler que le militaire servant sur la base d’un contrat est celui qui est admis dans les Armées et services pour une période déterminée et renouvelable. Cependant, l’engagement initial ne peut être inférieur à 5 ans dont une période probatoire d’un an.
Cette nouvelle loi complète aussi les grades de la hiérarchie générale dans l’armée et précise les conditions de recrutement, les règles d’exercice des droits civiques et politiques. Il définit, également, les obligations et responsabilités, les modalités de rémunération et de couverture des risques.
Devant les élus de la nation, le ministre de la défense a apporté des éclairages sur cette nouvelle loi et son ’importance. Selon lui, ce projet de loi apporte une innovation portant sur les ayants droit du militaire décédé sur le théâtre d’opération ou en service commandé.
En effet, les ayants droit du militaire décédé pourront bénéficier d’une indemnité forfaitaire mensuelle calculée sur la base de l’indice maximal du grade immédiatement supérieur, rapportée à la valeur indiciaire. Ils continueront de bénéficier cette indemnité jusqu’à leur majorité.
Le vote de ce projet de loi, selon le ministre, autorise le versement à sa famille, dans les trois mois qui suivent le décès d’un militaire, une autre indemnité forfaitaire égale à dix ans de salaire calculé sur la base de l’indice maximal du grade immédiatement supérieur.
Il faut noter que le vote de ce Statut Général des militaires apporte un changement notoire dans le corps des armées ; car, il ressort que nul ne peut être Général s’il n’a pas suivi et terminé un cycle d’enseignement militaire supérieur, scientifique et technique et, éventuellement, universitaire du troisième cycle.
Mobiliser 5000 militaires sur le terrain
En concert avec les cinq pays du Sahel, sous le leadership du président IBK la Force G5 Sahel a été créée et mise opérationnelle depuis septembre dernier. Le Poste de Commandement Centre de la Force Conjointe G5 Sahel est installé à Sévaré dans le centre du pays. Issue du Mali de la Mauritanie, du Tchad, du Niger et du Burkina Faso, la FC entend mobiliser 5000 militaires sur le terrain pour lutter contre le terrorisme et les narcotrafiquants dans la région du Sahel. Le Commandement de cette nouvelle Armée anti-terroriste au Sahel est placé sous l’égide du Général de Brigade malien Didier Dacko.
Coopération transfrontalière et régionale
En novembre dernier, pour rendre efficace l’action sécuritaire le long des frontières et sécuriser tout le Sahel, le Groupe d’Action Rapide de Surveillance et Intervention au Sahel-Mali (GAR-SI-SAHEL) a été lancé par le Gouvernement du Mali et l’Union Européenne.
En principe, le GAR-SI a été créé pour rendre plus efficace l’action préventive et réactive des forces de sécurité nationale afin de garantir un contrôle plus efficace du territoire et des frontières du Mali, de la Mauritanie, du Burkina Faso et du Niger.
Aussi, il entend créer des conditions favorables à une meilleure coopération transfrontalière et régionale parmi les pays concernés et ainsi contribuer à une lutte plus efficace contre les menaces transnationales dont celles posées par les réseaux terroristes et la criminalité organisée.
Toutefois, il faut rappeler que le GARSI est un projet régional pour la stabilisation des zones en faisant face à tout type de menace et renforçant les contrôles des frontières. Au Mali, le projet GAR-SI est estimé à plus de trois milliards de francs CFA dont le premier objectif : contribuer à la sécurité et à la stabilité du pays.
Les efforts du gouvernement du Mali en termes d’équipements, de recrutement et de formation des FAMA, ces dernières années, la multiplication des initiatives de sécurité sous régionale, en appui avec les forces étrangères en place, la lutte contre le terrorisme et toutes autres formes de menaces sur le territoire national et régional est devenue plus que jamais une réalité.
Ousmane MORBA
L’Observatoire