Le terrain de foot 866 de N’Tabacoro a abrité la cérémonie de lancement des activités de l’organisation de Défense de droit aux Logements sociaux au Mali. C’était le samedi dernier.
« Quand l’OMH demande aux bénéficiaires de se prendre en charge, cela démontre la faillite de l’Etat », dixit le président de l’organisation. L’objectif de cette rencontre était le lancement des activités de l’Oddl-Mali. Aujourd’hui, au niveau de logements sociaux, nous sommes énormément préoccupés par la problématique de l’eau, de l’électricité et des voies d’accès illégalement occupées par des constructions illicites.
Les 3743 logements sociaux qui ont été attribués, l’OMH veut que les bénéficiaires se prennent en charge. « Je pense que c’est immoral de sa part et c’est illégal ; on ne peut pas donner de logements sans eau, ni électricité », a-t-il laissé entendre. L’Oddl-Mali a pris l’engament que tant qu’il n’y aura pas d’eau, d’électricité, il y aura paiement. Or sans électricité, il n’y a pas de sécurité. Il n’y a pas de route, pas d’hôpitaux, pas de marchés. Ce sont les problèmes majeurs qui sont là. C’est de ce fait que l’Oddl a donné la feuille de route de recenser tous les problèmes pour pouvoir entamer les voies judiciaires. Elle a mené beaucoup de combat ; « nous, en tant qu’organisation de défense de droit de logements sociaux, allons défendre, et nous sommes dans notre rôle. Nous allons défendre les bénéficiaires ; nous allons demander à l’Etat de mettre les bénéficiaires dans leurs droits ; c’est cela le combat de l’organisation», a-t-il souligné.
La lutte de l’organisation ne s’arrêtera pas seulement aux problématiques des logements. Elle se mêlera de toutes les affaires foncières du pays. Et l’organisation a commencé à adresser des correspondances à quelques maires.
Lamine SISSOKO
Le Démocrate