« Depuis le 11 juin 2020 le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA a reconduit le premier ministre Boubou CISSE avec comme première mission de former un gouvernement d’union nationale et de large ouverture mais restreint à vingt-cinq ministres selon les résolutions du dialogue national inclusif.
A cet effet, depuis quelques jours, la société civile, les partis politiques du Mali sont en concertation dans le but de former un gouvernement représentatif de toutes les tendances et de toutes les sensibilités du pays.
Comme vous le savez, après les élections présidentielles de 2018, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) a largement contribué à la décrispation du climat politique dans notre pays en négociant entre la majorité et l’opposition, en atteste les visites de remerciement dans nos locaux de Soumaïla CISSE (URD), Modibo SIDIBE (FARE) ou encore Oumar MARIKO (SADI).
Suite à notre apport inestimable lors des phases décentralisées du dialogue nationale inclusif dans les vingt-six pays choisis par les autorités maliennes et pendant la phase finale des travaux à Bamako, le ministre des reformes de l’État, des relations avec la société civile, Amadou THIAM a aussi rendu visite au CSDM pour le remercier de son implication .
Les dernières élections législatives et la mise en place des instances de l’Assemblée Nationale ont suscité un mécontentement général des Maliens avec comme corollaire les manifestations du 5 et 19 juin 2020. Agissant dans le cadre du Conseil National de la Société Civile, le président du CSDM, HAÏDARA Chérif Mohamed a entrepris des démarches auprès des autorités coutumières et religieuses, la CMAS de l’imam Mahmoud DICKO et le pouvoir exécutif en proposant des pistes de sortie de crise dans le consensus.
Après notre lettre du 17 juin 2020 ayant pour objet la demande de nomination des ministres issus de la diaspora adressée au président de la République,
- Considérant l’apport de la Diaspora au développement du Mali en général etdans l’économie en particulier (15% du produit intérieur brut) ;
- Considérant l’intérêt et le concours des Maliens de la diaspora à la recherche de la paix et de la stabilité au Mali ;
- Considérant l’attachement indéfectible des Maliens de la diaspora à l’intégrité territoriale du Mali ;
- Considérant les nombreuses mobilisations de la diaspora pour la patrie depuis le début de la crise multidimensionnelle de 2012 à nos jours ;
- Considérant les différents messages émis par la diaspora à l’occasion des mobilisations en cours ;
- Considérant qu’un malien sur trois réside à l’étranger avec des problématiques particulières ;
Le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) demande qu’un tiers des nouveaux ministres soit issu des Maliens effectivement établis à l’étranger mais aussi 10% des sièges de la future Assemblée Nationale ou au sein d’une Assemblée Constituante si celle-ci est créée.
La diaspora malienne regorge de talents, de compétences, d’hommes et de femmes intègres pour emmener le Mali vers la paix, la stabilité et faire enfin de notre patrie un pays émergent dans le concert des Nations.
Les militants et sympathisants du CSDM et l’ensemble des Maliens établis à l’étranger demeurent convaincus que le Mali se construira difficilement sans sa diaspora dont les poids numériques et économiques constituent de réels atouts pour notre pays. »
A Bamako, le 03 juillet 2020