Mardi, des maraîchers travaillant dans leur potager situé le long du collecteur  qui sépare les quartiers de Boulkassoumbougou et de Titibougou en Commune I ont informé la police du 12e arrondissement de la découverte du  corps recouvert d’herbes entre les parterres, d’un enfant, mais sans tête.

Le petit a été probablement égorgé par ses bourreaux dans le but de recueillir son sang. Une piste qui fait penser aux féticheurs, une profession qui recrute malheureusement dans toutes les classes d’âge au Mali. Leurs clients exécutent les yeux fermés, les sacrifices qu’ils leur prescrivent, croyant que ces derniers peuvent leur offrir ce qu’ils n’ont pas pu faire pour eux-mêmes. Les enquêteurs ont passé le secteur au peigne fin, à la recherche d’indices éventuels. Mais rien pouvant intéresser leur enquête n’a été retrouvé. Ordre est donné à la voirie  d’enlever le corps et une enquête est ouverte.

Dans la soirée,  l’enquêteur a reçu la visite d’une jeune dame domiciliée à Sangarebougou, venue signaler la disparition de son jeune frère Thierno Ibrahima Sy, âgé de 3 ans. Il s’était égaré lundi. La description de la dame correspondait au petit dont le corps a été découvert aux environs de 16H. Appel est fait à Aly Sy, le père de la jeune dame, un technicien d’agriculture à la retraite.

A la première vue, il a identifié son fils. Selon ses explications, Thierno est son premier garçon. Il porte le nom de son père. Sa disparition a été constatée lundi  soir, à l’heure du repas. Immédiatement, il a loué les services du crieur public du quartier pour annoncer la nouvelle un peu partout.

Au même moment, des communiqués ont été radiodiffusés. Le meurtre du petit Thierno  s’apparente à un crime rituel. Tout le monde est interpellé. Les premiers suspects sont les féticheurs qui pullulent partout.