Pyramide du souvenir, 25 Novembre 2017 à 09h00
Camarades,
Après quatre longues années, de gestion désastreuse et chaotique, du Président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), l’homme, jadis, présenté comme solution aux problèmes du Mali, a déçu les espoirs des maliens, pour laisser place au désespoir et à la désillusion.
En effet, il convient de rappeler, que les attentes des maliens étaient et sont toujours fondées sur :
▪ Le règlement définitif de la question du Nord et la sauvegarde de l’intégrité du territoire national.
▪ La lutte implacable contre la corruption et la délinquance financière ;
▪ La traque, de tous ceux, qui ont directement participé à la mise en lambeaux de notre pays, notamment ses forces de défense et de sécurité, son système sanitaire et l’éducation nationale.
▪ La nécessité de redonner confiance au peuple malien, quant à son mieux être socioéconomique et culturel ;
Camarades,
Peut-on aujourd’hui, avec honneur, dignité et respect, affirmer devant le peuple malien, à haute et intelligible voix, que le président IBK, en quatre ans de gestion des affaires du Mali, a comblé les attentes des citoyens ?
Peut-on dire, que notre mère partie le MALI va mieux ? Peut-on dire que les perspectives sont bonnes ? En toute bonne foi, NON.
Camarades,
L’insécurité est galopante : trop de morts, trop de sang qui coule ;
En effet, depuis l’accession à la magistrature suprême du président IBK, l’insécurité ne fait que croitre de façon incroyable, sous le regard complice et impuissant du président de la République et de son gouvernement. De façon générale, pendant les quatre premières années du mandat du président, il y a eu plus de morts au Mali du fait du conflit, que pendant les 53 années précédentes, de 1960 à 2013.
IBK, a de toute évidence échoué : Echouer de rassembler les maliens, échouer de lutter contre l’insécurité, échouer de régler la question du nord, échouer tout simplement de faire vivre le Mali.
Camarades,
C’est pour nous patriotes, le lieu de rendre un vibrant hommage aux (7) sept officiers morts, entre le 5 février 2016 et le 6 Novembre 2017, soit en moins de 18 mois seulement :
Il s’agit :
▪ Du Commandant Karim Niang du GTIA El Farouk, abattu à Tombouctou suite à une attaque d’un véhicule bourré d’explosifs se dirigeant vers l’ancienne base de la MINUSMA.
▪ Le médecin commandant Mamadou S. Camara, directeur zonal à Gao, abattu par des individus non identifiés. Cet assassinat a eu en pleine ville de Gao, intervient moins d’une semaine après la mort du colonel Salif Baba Daou.
▪ le Capitaine Moussa Siaka Koné, fils de feu Siaka Koné, béret rouge et ses éléments, de retour d’une opération de sécurisation des bureaux de vote, ont été victimes d’une double attaque terroriste qui a fait au moins 9 morts dans la commune rurale d’Inadiatafane au nord de Bony
▪ Le Commandant Abdoulaye Diallo, mort dans une attaque contre le poste de l’armée malienne à Boulkessi, dans la commune de Mondoro, cercle de Douentza. L’acte de bravoure de cet officier qui a refusé́ de fuir devant les balles ennemies a été salué par ses frères d’armes et des connaissances.
L’incapacité du pouvoir à mettre fin à l’escalade de la violence est patent ;
Pour tous ces vaillants officier, je vous prie d’observer une minute de silence :
Camarades,
Le peuple malien, partout, croule sous les dérives de la gouvernance du régime actuel : dilapidation des ressources, la corruption, le gaspillage, l’injustice, sont devenus monnaie courante.
Il faut le dire, au regard de la situation politique, économique, sociale, et des décisions qui sont prises pour y remédier, IBK est en total déphasage avec les réalités que vivent les populations. Le Collectif des Associations ANTE ABANA, dans son rôle de sentinelle et de veille citoyenne, se veut également, porte-voix de ces millions de maliens, qui souffrent le martyr dans le silence.
En effet, que de temps passés depuis la dernière élection présidentielle, que d’espoirs déçus, que de convictions brisées. Le Mali effondré, n’arrive toujours pas à se relever, les secteurs essentiels de notre pays que sont la santé et l’éducation sont dans l’impasse, les maliens meurent dans l’indifférence faute de soins, les fils des pauvres ne vont plus à l’école, en témoigne les 400 écoles fermées au nord et au centre de notre pays, le climat social est devenu intenable avec une dizaine de grève rien que cette année (santé, justice, administration publique, transports, enseignement supérieur et fondamental.) Tout y passe sous IBK.
Le pays tangue et que le peuple malien est un peuple Pacifique mais pas suicidaire. L’Heure est Grave, l’heure du sursaut a sonné. DEBOUT SUR LES REMPARTS.
Notre peuple qui a tant souffert, a besoin de répit, alors que IBK écoute sont peuple qui erre dans la misère, dans la souffrance et l’humiliation. Le pays va mal, le peuple malien courbe sous le poids de la misère, le peuple grogne en sourdine mais il n’en saurait être ainsi durant tout le temps. Une réaction immédiate est nécessaire pour sauver le Mali.
Camarades,
A l’approche des élections régionales et présidentielles, le collectif des Associations de la plateforme ANTE ABANA, est inquiet de l’impréparation du gouvernement face à ces échéances cruciales.
Le Collectif des Associations ANTE ABANA, fidèle à son manifeste, exige l’organisation d’élections libres, transparentes, crédibles et sécurisées, avec l’introduction du fichier biométrique, comme moyen d’identification de l’électeur et seul outil de bonne gestion des scrutins.
Camarades,
Je ne saurais finir cette déclaration, sans une attention particulière, à l’égard de nos compatriotes en Libye. Trop de maliens morts en Libye :
Nous sommes regroupés, ce lundi et ce vendredi 24 Novembre 2017, pour montrer notre indignation et notre colère, contre cette pratique ignoble et criminelle, violant toutes les règles liées aux droits humains les plus élementaires.
Passé sous silence l’esclavage que subit nos compatriotes en Libye, serait une complicité de notre part. C’est pourquoi, nous avons jugé nécessaire de répondre à l’appel à mobilisation internationale, en assiégeant l’Ambassade “Fantôme de la Libye” au Mali, le lundi 21 Novembre 2017.
C’est également pourquoi, nous sommes ici aujourd’hui, pour interpeler le gouvernement Malien, en vue de prendre toutes les dispositions nécessaires, pour rapatrier nos compatriotes réduits à l’esclavage en Libye.
Nous exigeons du Président de la République, d’affréter l’avion présidentiel pour le rapatriement de nos compatriotes d la Libye.
Monsieur le Président,
▪ Réagissez pour soulager les populations réduites en esclavage.
▪ Réagissez pour rendre à ses hommes et femmes leur dignité.
▪ Réagissons donc, pour vous et pour l’humanité, car le monde n’a plus besoin d’être dans cette barbarie de l’exploitation de l’homme par l’homme, chaînes au poignet avec des traces de fouet sur le dos
Camarades,
Au regard de la triste réalité décrite ci-dessus,
– Décidons de jouer désormais notre rôle de veille citoyenne, pour parer aux problèmes conjoncturels les plus urgents, tel que : l’insécurité grandissante et généralisée, l’incapacité des autorités à faire face aux défis du moment, l’insouciance du gouvernement face à la déliquescence de nos institutions, le risque de l’effondrement des fondements de notre République du fait de la mal gouvernance.
– Décidons, à partir de cet instant, d’engager des actions d’envergures nationales contre les positions souvent mitigées de certaines forces étrangères au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité dans le sahel.
– Convenons, d’opter comme nouveau mode opératoire, la création sans délai, sur toute l’étendue du territoire national et dans toute la Diaspora malienne, des structures du Collectif des Associations de la Plateforme ANTE A BANA ;
– Appelons les partis politiques, les autres associations, leader d’opinion, et personnalités de la société civile à fédérer les efforts afin d’accélérer la mise en place effective du nouveau Directoire de la Plateforme AN TE A BANA.
Bamako le 25 Novembre 2017
Pour le Collectif
Le Porte – Parole
La rédaction