Le Mali, tout entier, s’est senti endeuiller après l’annonce de la disparition du doyen Seydou Badian Kouyaté. Un des pionniers de l’indépendance du Mali, compagnon fidèle et engagé de Modibo Keita, l’une des figures de la commission historique de l’hymne national du Mali, l’homme qui s’en est allé à l’âge de 90 ans est un patrimoine pour bien de maliens.
Selon plusieurs de sources, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita, très mécontent du défunt pour avoir refusé de faire campagne pour lui en 2018, lors de l’élection présidentielle, aurait catégoriquement refusé de mettre les drapeaux en berne. Un hommage que le compagnon de Modibo Keita n’a pas eu à cause de son soutien affiché au rival d’IBK au second tour, le candidat Soumaïla Cissé pour qui, Seydou Badian aurait appelé sa famille à voter.
Dans un tel, difficile d’avancer d’autres arguments, au regard de la trempe de l’homme, de ses convictions et des orientations idéologiques. Comment peut-on mettre de tels ressentiments dans une gouvernance et espérer faire de son pays un havre de paix. Aucun malien ne saurait comprendre cette attitude gouvernementale à l’encontre d’une icône qui était l’une des dernières passerelles entre le Mali des patriotes et celui des opportunistes.
L’on se rappelle de Me Abdoulaye Garba Tapo, mort dans le silence et dans l’indifférence d’un gouvernement qui n’avait aucun représentant à ses obsèques. Les raisons étaient claires : Les analyses et les critiques de l’ancien Garde des Sceaux étaient considérés comme une «opposition» aux actions et décisions du chef de l’Etat. A cette allure, la liste dressée ne serait pas exhaustive.
Source: figaromali