Dans le souci de promouvoir la démocratie dans notre pays, l’Institut républicain international (IRI), en partenariat avec l’USAID, a organisé hier un atelier de formation des acteurs politiques et de la société civile du district de Bamako.
L’atelier, présidé par le directeur du bureau de paix et gouvernance démocratique de l’USAID, Erik Pacific, s’est déroulé au siège du Conseil national du patronat, en présence du directeur de l’IRI, Rudolph Granier, et des représentants des partis politiques et de la société civile. Il a pour thème « Processus de décentralisation au Mali, bilan et perspectives ».
Durant leur session, les participants auront la possibilité de renforcer la compréhension de la décentralisation afin de mieux intégrer tous les processus de décision dans lesquels, les partis politiques, la société civile, les jeunes et les femmes vont s’inscrire dans les prochaines décennies, a expliqué le directeur de l’IRI. « C’est le dernier atelier que nous menons après Ségou et Koulikoro. Il est important pour nous, quand on parle de décentralisation, d’aller dans les régions du Mali », a t-il précisé.
Le directeur du bureau de paix et gouvernance démocratique de l’USAID s’est réjoui du choix porté sur le thème de la décentralisation qui constitue l’une de leurs principales activités dans notre pays. Ce thème, a souligné Erik Pacific, revêt trois importances.
Premièrement, il s’agit de reconnaitre la nécessité d’accélérer le développement économique, social et culturel du nord du Mali grâce à un système adapté. « Ce système adapté n’est autre que la décentralisation car il engage bien le nord, mais également l’ensemble des régions du Mali », a t-il souligné.
Deuxièmement, la nécessité est soulignée d’installer une architecture institutionnelle fondée sur les collectivités territoriales. Ce plan démocratique d’une décentralisation aboutie est attendu par tous les Maliens, a jugé Erik Pacific. Il a assuré que l’USAID continuera à accompagner notre pays dans cet élan car la volonté politique des autorités existe.
Troisièmement, plus qu’une architecture institutionnelle nouvelle, la seule voie qui conduit à l’esprit d’entreprise est la décentralisation, note Erik Pacific. Libérer les énergies à l’échelle locale permettra d’offrir au Mali et à son peuple le développement qu’il mérite. « Vous avez aujourd’hui une chance historique, celle de saisir votre avenir en devenant des acteurs encore plus impliqués dans la gestion locale », a-t-il indiqué. Ceci ne va pas sans un contrôle accru de la part de la société civile et de chaque citoyen. Pour lui, la légitimité de chaque institution se gagne et se construit chaque jour. « Il ne s’agit pas d’être seulement présent le jour du vote, même si c’est important » a t-il déclaré. La démocratie exige une vigilance de chaque instant et demande de comprendre son fonctionnement et ses institutions.
Abdoul Karim COULIBALY
Source : Essor