L’autorité de l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a lancé l’alerte à la crue, craignant des débordements du fleuve, en cas de nouvelles pluies. C’était mercredi septembre 2020.
Dans le communiqué 2, les autorités de l’organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), ont annoncé que la crue du fleuve Sénégal pour cette période hivernage s’est bien installée dans le bassin du fleuve Sénégal, aussi une pluviométrie importante a été enregistrée dans la vallée durant le mois d’août et au cours de ce mois de septembre 2020. Ces pluies, couplées aux apports des affluents non contrôlés, ont engendré une montée des eaux à Bakel (Sénégal) et Gouraye (Mauritanie) où la cote d’alerte pourrait être atteinte dans les prochains jours, et à Matam où la cote d’alerte a déjà été dépassée de 8 cm ce 10 septembre 2020 à 8h00.
Selon ledit communiqué : « d’après les prévisions, les niveaux d’eau pourraient continuer à monter à Bakel et dans les localités en aval. Ainsi nous appelons les populations de la Vallée et du Delta du fleuve Sénégal à rester vigilantes pendant le passage de l’onde de crue, et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire face aux éventuels débordements du fleuve qui pourraient subvenir, notamment en cas de nouveaux épisodes pluvieux dans la zone ».
À en croire Maha Sall, experte de ladite organisation : « l’OMVS ne sinquiète tout de même pas d’inondations aussi importantes que celles observées au Soudan et au Nigeria, mais elle appelle les populations à la prudence, alors qu’une première ville aux abords du fleuve a atteint le niveau d’alerte cette semaine ».
« Le niveau d’alerte est arrivé dans la ville de Matam, par exemple, qui est dans la vallée du fleuve Sénégal, explique Maha Sall. On a atteint le niveau d’alerte de crue qui est de huit mètres, et on a une ville aussi en amont, qui est un peu notre station de référence, Bakel, qui risque d’atteindre bientôt son niveau d’alerte de crue. Lorsque ce niveau est atteint, cela veut dire que le fleuve est rempli et que toute pluie excédentaire ou apportant des affluents non contrôlés pourrait amener à des débordements », a-t-elle précisé .
Selon les ondes de la Radio France Internationale (RFI) : « lorsque l’alerte crue est lancée, on demande aux populations de quitter toutes les zones à risque, c’est à dire les points bas, les zones qui sont dans le lit majeur du fleuve. Souvent, cela s’adresse aussi aux autorités de ces localités. En général, ils ont des plans crus, des kits de protection. Il y a tout un dispositif qui est lancé au niveau de ces localités, justement, pour faire face à ces débordements ».
Aïssétou Cissé
LE COMBAT