Le débat sur la candidature de l’ADEMA-PASJ à la présidentielle de juillet prochain continue d’alimenter l’actualité, avec à la clé, des tentatives de positionnement et des supputations sur fond de dénigrement et de règlements de comptes. Et comme s’il s’agissait d’un sujet banal, certains, à l’image de l’ancien député Lancéni Balla Kéita, semblent y trouver leur compte, pensant que c’est peut-être une occasion inouïe, pour eux, de se rappeler au bon souvenir des militants ADEMA ! Mais à l’allure où les choses évoluent, nombre d’entre eux risquent de faire les frais de l’effet boomerang qui résulterait de ces actes de « mauvais militants » ! Et pour cause : leurs faits, gestes et propos manquent sérieusement d’objectivités !
Avant de revenir à Lancéni Balla Kéita, parlons d’abord du cas de ces candidats déclarés avant la lettre, en l’occurrence Kalifa Sanogo et Dramane Dembélé. Comment des cadres du parti, disons des cadres qui prétendent être du parti, puissent nourrir des ambitions personnelles au point de faire acte d’indiscipline allant à l’encontre des principes de base de toute organisation. En effet, parler du respect des textes, c’est bien, mais oublier, sinon faire semblant d’oublier que les textes sont avant tout faits pour régir les relations et maintenir l’ordre dans le parti est une entreprise de sabotage des efforts de ceux-là qui se battent pour que le PASJ reste debout et faire en sorte qu’il ne tombe pas dans les travers du passé. L’argument des textes ou des résolutions de la 15ème conférence nationale ne tient plus dès lors que le comité exécutif a organisé une retraite politique sur la question, à laquelle ont pris part tous les membres de cet organe dirigeant, y compris certains qui s’agitent aujourd’hui, et dont les conclusions s’imposent à tous ! La plus grande résolution issue de cette retraite politique est sans appel : « Le Comité Exécutif a conclu sur la nécessité d’inscrire ses actions dans le cadre d’une coalition forte de partis, fondée sur un Nouvel Ordre Politique, condition indispensable de toute victoire en 2018… A cette fin, le Comité Exécutif élaborera, dans les meilleurs délais, un projet de plateforme politique assortie d’un programme. Cette plateforme servira de base de négociation autour des conditions de soutien au candidat rassembleur et consensuel issu des rangs du parti, le cas échéant, du candidat issu de la coalition d’un ensemble de partis politiques… ». Les choses sont donc très claires : vouloir aller au-delà de cette résolution, c’est se créer un agenda propre, pas celui de l’ADEMA-PASJ ! Aussi est-il aisé de voir que la dernière sortie du Président du parti, le Pr Tiémoko Sangaré, lors de la présentation des vœux du C.E à la presse, prouve à suffisance que les candidatures fantaisistes jusqu’ici faites n’engagent que les intéressés, pas le comité exécutif ADEMA ! De même, les manipulations en cours visant à faire croire que le comité exécutif a violé les textes du parti démasquent plutôt le dessein mal cadré de leurs commanditaires qui tentent de couvrir l’indiscipline notoire dont ils se sont rendus coupables !
En ce qui concerne Lancéni Balla Kéita… Ah Lancéni Balla Kéita ? Y a-t-il vraiment quelque chose à dire le concernant, vu qu’il ne contribue pas sainement au débat, à part le fait de s’acharner contre les cadres en mission du parti dans le gouvernement ? L’homme n’a certainement pas encore gobé sa défaite politique à Kangaba, combinée au refus du Président IBK de le nommer à la tête des Aéroports du Mali ! Les insultes proférées à cette occasion contre le Président de la République en disent long sur les motivations réelles de l’acharnement de cet homme contre les cadres du parti en mission du Mali, mission qu’ils accomplissent d’ailleurs avec loyauté, dans l’honneur et dans la dignité ! Un combat perdu d’avance, car les militants ADEMA, les vrais, sauront faire la différence entre le vrai et l’ivraie !
Salif Diallo
Source: Le Matinal