En 2010, le président ATT s’est donné la liberté de gérer les fonds issus de la privatisation de la SOTELMA et de la BIM, soit (220 000 000 F CFA) deux cent vingt milliards FCFA. Il procéda, en son temps, à une affectation de ces fonds entre différents services de l’Etat. Parmi les bénéficiaires figuraient les collectivités locales dont la mairie du district de Bamako.
Le maire du district de Bamako a reçu à l’occasion la somme de (1.500.000.000 de FCFA) un milliard cinq cent millions de F CFA, afin de faire face aux problèmes épineux de curage des caniveaux et du ramassage des ordures dans les différents quartiers de la capitale.
Malheureusement, ces fonds ont été simplement utilisés à d’autres fins. C’est ainsi que le maire du district a affecté plus de 950 millions de francs dans l’embellissement de la ville et à l’achat de feux tricolores et de lampadaires solaires.
Hydro Sahel, attributaire de ce marché, n’a reçu que 50 % après l’exécution des travaux. D’où, toute la colère du promoteur de la société qui réclame le règlement des impayés portant sur la somme de 510 millions de francs CFA. N’ayant pas pu rentrer dans ses droits, Hydro Sahel s’est vue dans l’obligation de suspendre la fourniture d’électricité en coupant les feux tricolores.
N’eut été l’implication du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, les feux tricolores dans certains carrefours de la capitale ne seraient plus alimentés.
Interrogé par nos soins, la société hydro-sahel affirme que la mairie du district lui doit plus de 510 millions de FCFA. C’est ainsi que la responsable du contrôle financier de la mairie à l’ACI 2000 (en location dans l’un des nombreux immeubles du maire Adama Sangaré), ayant pris connaissance du dossier, savait que sur ses papiers l’intégralité de la somme était payée à Hydro Sahel. Mais le maire avait pris soin d’émettre les mandats au compte d’Hydro Sahel et les chèques se retrouvaient dans les comptes de la mairie. Un vrai détournement savamment préparé avec beaucoup de complicité d’une dame du Trésor public.
Paniqué par la tournure des faits, la responsable du contrôle financier informe le département chargé de l’Administration territoriale pour toutes fins utiles
Les faits se sont déroulés à quelques jours de son incarcération à la prison centrale de Koulikoro. Selon des sources concordantes, le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, s’apprêterait à le révoquer. Une délégation spéciale assurera la transition.
Moustapha GUITTEYE