Après le succès des six premières éditions, la 7ème édition du Festival Farifoni Waati (FFW), se tiendra à Bamako les 19 et 20 janvier 2019. L’annonce a été faite par les organisateurs de l’évènement, le 14 janvier 2019, au complexe culturel Blonba (à Bacodjicoroni), lors d’une conférence de presse, par la directrice artistique du festival Farifoni Waati, Naomi Fall, de la chorégraphe sud africaine, Moya Michel, du danseur Nigerian Qudus Onikeku, du danseur chorégraphe marocain, Taoufiq Izeddiou.
Selon la directrice artistique Naomi Fall, Farifoni Waati est un laboratoire artistique et un festival basé à Bamako, dédié à la création et diffusion d’œuvres originales en danse au Mali, qui vise l’émergence artistique en favorisant le dialogue, les échanges et la fabrique entre artistes internationaux. Selon elle, Farifoni Waati apporte un nouvel élan au secteur de la danse au Mali en offrant une nouvelle plateforme de création de production et de diffusion aux jeunes danseurs et danseuses de la sous région qui rencontrent peu d’opportunités professionnelles suite à leur formation. Farifoni Waati, poursuit Noami Fall, place la rencontre au centre du processus de création et vise l’émergence artistiques et une expression politique et identitaire. FFW, ajoute la directrice artistique Naomi Fall, est une plateforme professionnelle, un outil structurant pour le secteur de la danse au Mali, capable de contribuer au développement professionnel des danseurs et danseuses. FFW, indique Naomi Fall, applique le principe de parité dans la sélection des artistes participants et participantes et offre un espace de dialogue entre les corps et les genres aux danseurs et danseuses. Pour Naomi Fall, FFW, œuvre également pour intégration de la danse contemporaine au Mali dans le secteur des arts vivants en s’inscrivant dans la dynamique des réseaux culturels et en développant la diffusion. Et d’ajouter que FFW se positionne comme levier de développement humain et social et vise le décloisonnement de la danse contemporaine pour l’ouvrir au plus grand nombre.
Pour cette 7ème édition, a indiqué Naomi Fall, 25 Chorégraphes venus des différents pays de l’Afrique internés depuis le 2 janvier à Bamako pour rendre un spectacle digne de ce nom aux Bamakois. Quelques temps forts de l’évènement seront entre autres, la prestation en déambulation du centre ville au Blonba (associée la danse à la marche accompagnée du la musique) par le chorégraphe Suisse. Des prestations gratuites auront aussi lieu au Blonba et à l’extérieur. «Le spectacle est non payant, mais on se refusera pas les contributions volotaires », a précisé Naomi Fall. Le coût de l’organisation du festival est de 75 millions de FCFA repartis entre les cachets des artistes, leurs hébergements, la restauration, le transport, les moyens logistiques pour la réussite de l’évènement, etc. Les soutiens sont entre autres, l’Ambassade des Etats Unis au Mali, complexe culturel Blonba, institut Français, la francophonie, centre Togola, Copier coller, prachelvetia, etc.
Le moins que l’on puisse dire pour conclure cette conférence, déclare Naomi Fall, « c’est qu’on gagne toujours avec l’art. Ces jeunes danseurs, chorégraphes qui ont besoin de découvrir d’autres horizons, de connaitre d’autres pour améliorer leurs carrières. Ça c’est l’une de nos motivations. Il n’y pas d’argent car c’est un devoir pour nous vis-à-vis de vous, du public ». Et le danseur Nigerian Qudus Onikeku d’ajouter : « c’est le Mali qui gagne d’abord à travers cet évènement. Le marché de l’art est un marché mondial. Le fait qu’on vienne ici, nous amenons avec nous notre savoir, on le transmet à nos frères maliens qui nous transmettent les leurs. Avec ça, ils exportent ces notions apprises à travers le monde et le pays en gagne quand on parle d’eux, quand ils représentent le Mali. On gagne aussi car on trouve l’occasion de s’inscrire dans un réseau international ». Hadama B. Fofana
Source: Lerepublicainmali