Le 25 janvier, le ministère malien de la culture a invité dans un communiqué les opérateurs du secteur à la reprise des activités culturelles et à la réouverture des infrastructures et des salles de spectacles. Pour sa 5e édition, le Fari Foni Waati, festival de danse contemporaine, ouvrira donc ses portes au public ce samedi et dimanche, avec l’obligation tout de même du respect des mesures barrières.
De notre correspondant à Bamako,
À quelques heures des premiers spectacles, les techniciens du Blonba, l’un des plus grands complexe artistique de Bamako s’affairent pour monter une scène faite de palette. Nouh Abdramane Maiga, danseur, vient de terminer une répétition. Il est tout sourire à l’idée de jouer devant un public
« Maintenant, il y a le truc du Covid, c’est un peu difficile, les gens ont tellement souffert, confie-t-il. Ils ont besoin vraiment de se relaxer, de voir un truc qui les rend content et joyeux. »
Ce qu’Abdramane souhaite montrer, c’est le fruit de nombreuses heures de travail. Durant trois semaines, trois chorégraphes internationaux invités ont dirigé des ateliers de création autour de 16 danseurs professionnels ou semi-professionnels vivant au Mali. Parmi eux, Alesandra Seutin, chorégraphe et co-directrice de l’école des sables au Sénégal. Elle a crée la piece Yiri Souma, sous l’ombre d’un arbre.
« Se réapproprier ce qu’on a »
« On a fait une déambulation le premier jour où on a été dans le quartier, observer les enfants, observer le mouvement des gens pour ensuite recréer un travail et le ré-interpreter sur nos corps d’adultes, mais revivre cette énergie et cette essence d’enfants, explique-t-elle. En fait, ici c’est important de se réapproprier ce qu’on a, de le retravailler et de recréer des choses qui sont fraîches, d’ici et contemporaines. »
En plus de trois créations originales, le festival Fair Fani Waati – qui se traduit par « le temps des corps en mouvement » -, présentera un total de 8 spectacles de danse au public de la capitale malienne durant tout le week-end.
RFI