Deux petits revendeurs d’objets de récupération, âgés  l’un de 10 ans et l’autre de 12 ans ont volé dimanche, une sacoche contenant la bagatelle de 7.750.000 FCFA dans une quincaillerie sise à Sabalibougou Courani en Commune V du district de Bamako alors que le propriétaire était allé aux toilettes. Les deux gamins seront interpellés peu après quand ils voulurent revendre la sacoche, vidée de son contenu à quelqu’un.  L’acheteur voulant en savoir plus sur la provenance de la marchandise posa un tas de questions et finit par téléphoner à un numéro écrit sur le sac  et tomba sur le vrai propriétaire qui accourt aussitôt. Les gosses  n’ayant pas montré la cachette de leur butin sont renvoyés devant la Brigade d’investigations judiciaires où malgré des interrogatoires musclés, ils resteront inflexibles. Par finir, ils sont mis à la disposition de la Brigade des mœurs et de la protection de l’enfance.

« M » est âgé environ de 10 ans. Son compagnon AB est son aîné de 2 ans. Leur principale occupation est d’errer de quartier en quartier, de tas d’ordures en tas d’ordures à la recherche de ferrailles et d’autres objets de récupération qu’ils vont revendre par kilo. Ce dimanche, dans l’après-midi, ils vont tomber sur un gros morceau à Sabalibougou Courani, dans une quincaillerie. Sekouba Diarra venait de sortir,  bouilloire en main pour aller aux toilettes, laissant sa porte ouverte sans gardien. Les enfants y ont pénétré et près du comptoir, ils ont trouvé une sacoche qu’ils ont emportée.

A en croire Sekouba Diarra, elle contenait 7.750.000 FCFA. A son retour, les visiteurs avaient disparu. Alors qu’il avait perdu sur le champ l’usage de la parole, émotion oblige, son téléphone a sonné. Au bout du fil, un mec lui demande s’il avait perdu quelque chose. Les  gosses, en tout cas l’un d’eux, probablement le plus âgé AB avait vidé le sac de son contenu dans un coin qu’il est le seul à connaitre et l’a remis ensuite à son cadet aux fins de le revendre comme leurs ferrailles. La qualité du sac a poussé l’acheteur à leur poser des questions. Vu qu’ils ne racontaient pas la même chose, il a fouillé dans le sac et a découvert un numéro de téléphone qui s’est révélé être celui de Sekouba Diarra. Ce dernier a failli pousser des ailes. Arrivé en trombe, il a reconnu son sac, mais vidé de son précieux contenu. En raison de l’âge des enfants, il espérait les faire avouer facilement. Peine perdue. Il fut obligé de les conduire devant la Brigade d’investigations judiciaires(BIJ). Après 72 heures d’interrogatoires, les jeunots sont restés de marbre. Par finir, le dossier est passé mercredi à l’inspecteur de police Souleymane Niapougui dit le Requin noir de Konna, chef de la section recherche à la Brigade des mœurs. Ici encore, les gosses étaient restés invariables.

Dénis T Théra 

Source: Autre presse