Invité du débat politique de Radio Kledu, Daba Diawara, président du PIDS, a affirmé les textes ne prévoient pas au Mali un centre. La classe politique est composée uniquement de la majorité et de l’opposition.
Que dire donc de ces hommes politiques qui se sont démarqués et de la majorité et de l’opposition ? Daba Diawara apporte une réponse on ne peut plus claire. Pour le constitutionaliste malien c’est une agitation inutile dans la mesure où la loi ne prévoit pas un centre. Donc il n’y a pas de demi-mesure, c’est deux camps et une fois tu quittes un camp tu te retrouves forcément dans l’autre. Ce qui relance le débat dans la mesure où certains hommes politiques ont pris position pour ce centre imaginaire malien.
Des partis qui ont quitté la majorité et refusent leur appartenance à l’opposition formelle. Ils sont nombreux parmi les partis politiques maliens à se considérer dans le lot des partis du centre imaginaire. Même si certains leaders ont été reçus par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, les poids lourds de ce lot des partis centristes demeurent entre autres le parti Sadi qui après avoir claqué la porte de la majorité, a affirmé qu’il ne se reconnait pas dans l’opposition, tout en cherchant à créer avec l’ADP/Maliba un nouveau bloc. Il en est de même pour Moussa Mara, président du parti Yéléma qui après avoir quitté la majorité se réserve d’affirmer son appartenance à l’opposition.
Président de l’UFC, Mahamane Hamane Touré ne fait pas exception à la règle, il réclame depuis longtemps son équidistance vis-à-vis des deux camps. Que dire de Jeamille Bittar, fondateur de MC-ATT et néo-concepteur du consensus pour la présidentielle 2018 ?
Il demande aux Maliens de ne pas faire un effort intellectuel compliqué de sa position. Car le cœur de son action demeure le Mali. Et c’est pourquoi il s’est démarqué des deux camps. Et pourtant si on s’en tient aux dires de Daba Diawara ces partis doivent s’aligner à l’opposition pour une cohérence avec les textes.
Malheureusement au Mali on interprète les textes toujours en sa faveur et leur application demeure une autre réalité.
Zoumana Coulibaly
Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali