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Curage de caniveaux à Bamako : Halte à la campagne de propagande

Le District de Bamako est confronté à un problème crucial d’assainissement. En cette approche d’hivernage, le gouvernement, les autorités Communales et du District de Bamako ont commencé les activités de curage de caniveaux et de collecteurs. Ces actions revêtent à nos yeux un aspect de propagande électoraliste. Les communales sont pour bientôt, n’oublions pas.

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Chaque année, à l’approche de l’hivernage, des actions similaires sont entreprises dans les six communes de Bamako. L’année dernière, en raison de plusieurs facteurs dont la mauvaise exécution de cette activité, il y a eu des inondations en communes I et IV avec de nombreuses victimes et des pertes en vies humaines. Des habitats ont été détruits. On incrimine des habitants riverains des collecteurs principaux de construire dans des endroits inadaptés et de ne pas entretenir les collecteurs, ni respecter les distances réglementaires de délimitation des habitats par rapport aux cours d’eau.

 

Les réactions aux drames de l’année dernière avaient fait croire à l’opinion publique nationale que des mesures énergiques, appropriées et ponctuelles allaient être prises pour sanctionner les autorités qui ont accepté l’installation des populations sur les lits des marigots afin de prévenir, voire empêcher d’autres inondations. Mais hélas, la promesse de prendre des sanctions contre les fautifs est restée vaine. A ce jour, il n’y a rien eu. Avec l’embrasement du nord, ces mesures sont tombées dans les oubliettes. Pourtant, il ya eu mort d’homme.

 

Les activités de curage sont timides et elles ont très tardivement commencé. L’hivernage a déjà commencé et il y a une grande cacophonie. En effet, pendant qu’on cure certains caniveaux, les eaux de ruissèlement entrainent de la boue et des ordures dans les caniveaux et collecteurs. Alors, c’est le retour à la case départ. Dans cette situation, les habitants, notamment des anciens quartiers ont toujours le spectre de la menace suspendu sur leur tête. Il est regrettable de constater que l’on n’ait pas pris au sérieux ce problème qui, presque chaque année, entraîne des pertes en vies humaines et des destructions massives d’habitats. On aurait pu impliquer les jeunes au niveau des quartiers dans les activités de curage des caniveaux bien plus tôt. Aujourd’hui, il semble qu’on est déjà devant le fait accompli. Dès à présent, nous sommes tous coupables : populations, autorités politiques et administratives.

 

Et pourtant, les autorités administratives et les élus se sont engagés à tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Mais déjà, cette année, avec la première pluie, dans le quartier de Missabougou, en Commune VI du district de Bamako, des maisons ont déjà été inondées, des marchandises détruites par les eaux de pluies. Et pourtant, nous ne sommes qu’en début d’hivernage. Qu’adviendra-t-il pendant les périodes de fortes pluies ?

 

Quand il y a des inondations, les autorités politiques et administratives accusent les populations éprouvées. On est en droit de se demander quel est leur rôle ? Il est plus que jamais urgent d’arrêter ces campagnes de propagande autour de l’assainissement et du curage des caniveaux et de s’attaquer concrètement aux problèmes.

 

Il y a à Bamako des points névralgiques sur lesquels le citoyen lambda ne cesse de s’interroger. En effet, quand il pleut, au niveau de l’Avenue de l’OUA le tronçon qui part de la station Shell à la bifurcation de Daoudabougou, devient impraticable. Ici, l’eau couvre la voie goudronnée et submerge le terre-plein central. Il en est de même depuis plusieurs années maintenant au niveau du rond point Sogolon en commune V.

 

A Yirimadio en commune VI, sur la route de Ségou, le scénario est désolant quand il pleut. Les eaux de ruissèlement de la pluie envahissent également la voie située à 500 mètres de la direction d’Orange-Mali à l’ACI 2000. La liste est longue. Plus près, l’entrée du pont des martyrs est impraticable en raison de la stagnation des eaux de pluies. Ce cas est pourtant su des premiers responsables du pays, qui préfèrent se faire filmer par l’ORTM. Il est urgent que les autorités changent de comportement et d’approche pour honorer leurs engagements vis-à-vis du peuple.

 

Sinaly

 

 

 

SOURCE: Le Pouce

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