Lancé lors d’une conférence de presse à Bamako le 12 janvier, le Festival de brassage culturel et artistique de Koutiala (FECAK) se tiendra du 15 au 21 avril 2019. Sous le regard bienveillant de l’artiste musicien Abdoulaye Diabaté, l’ambassadeur du festival, cet évènement fera la promotion d’une localité riche du Mali. Située au Nord-est du Mali, Koutiala s’est toujours distinguée comme l’une des principales villes du pays. Selon, le recensement 2019, la ville de Koutiala qui accueille l’évènement est le chef-lieu du Cercle de Koutiala qui a une population de plus de 575.253.
Cette ville a des atouts qu’il faut mettre en valeur : la population est majoritairement Minianka ; ces derniers influencent la culture locale. Les langues les plus parlées sont le bamanan, le Minianka, le peulh, le bobo, le senoufo, le dogon et le français. L’économie tourne essentiellement autour de l’agriculture, le commerce et l’industrie. Zone de culture de coton par excellence, la région abrite aujourd’hui la direction de la filiale nord-est de la Compagnie Malienne du Développement des Textiles (CMDT) avec à son actif plus de six (6) usines dont quatre à Koutiala ville, une usine à Karangana et une autre à Kimparana ainsi qu’une usine de l’Huilerie Cotonnière du Mali (HUICOMA) non opérationnelle aujourd’hui.
Selon les organisateurs, Koutiala autrement appelé Koulé Diakan ou encore la cité de l’Or Blanc, a bien mérité l’appellation El Dorado dans les années 80-90 à travers un peuplement massif dû au développement du transport et du commerce. La ville a longtemps abrité le siège social de Kafojiginew avant son transfert définitif à Bamako. Koutiala demeure la ville la plus industrialisée du Mali après Bamako et reste l’une des villes les plus grandes et peuplées du pays avec une population estimée à plus de 137.919 hbts pour une superficie de 18.000km2. (Recensement 2009).
Ville carrefour par excellence, Koutiala compte plus de quarante (40) usines évoluant majoritairement dans la transformation des graines de coton en huile végétale et aliments de bétails, et beaucoup d’autres entreprises évoluant dans divers domaines, ce qui a favorisé l’accès à l’emploi
et a rendu la population très active.
A la faveur des dernières reformes administratives, le Cercle de Koutiala est devenu une région et le premier Gouverneur fut nommé en juillet 2018. « Aujourd’hui Koutiala a besoin d’un évènement à dimension internationale, proportionnel à sa valeur et qui peut rendre la région plus visible sur le plan national et international. Le Festival de Brassage Culturel et Artistique de Koutiala (FECAK) a été initié pour répondre à ce besoin et combler ce vide injustifié », a fait savoir Adama Konaté, le promoteur du FECAB.
Cet événement unique en son genre se révèle comme un brassage de culture et d’art contemporain au regard de la ville.
Se hissant dans la lignée des événements d’envergure internationale, ce festival a pour objectif de mettre au devant de la scène nationale et internationale les potentialités socio-économiques et culturelles du Cercle de Koutiala.
Selon son promoteur, le FECAK est un projet culturel et artistique destiné à tout le public sans aucune distinction d’âge. Il est une idée originale de Bouctou Communication. Ce festival se veut être le promoteur du prestige d’entent de la Région de Koutiala et l’un des acteurs de consolidation des liens de fraternité et d’union qui existent déjà entre les fils et filles du Mali. Le FECAK en plus de son caractère instructif, se déroulera dans une ambiance festive avec la participation de plusieurs artistes nationaux et internationaux.
Soumaila T. Diarra
Source; Le Républicain