Si l’actuel Gouvernement dirigé par Boubou Cissé sera évalué dans quelques mois, certains ministres, à l’exemple du Garde des Sceaux, Me Malick Coulibaly sont déjà en pole position pour ne pas porter le bonnet d’âne à l’heure du bilan.
Notre Garde des Sceaux qui est en terrain connu a déjà montré ses preuves à travers plusieurs actions concrètes, dès son arrivée, dont la plus récente a été la vague de mutation qu’il a pu obtenir suite à la réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature dont la tenue était bloquée depuis le début d’année. Selon certaines sources proches de la famille judiciaires, n’eut été la perspicacité et le savoir-faire du ministre Malick Coulibaly, la réunion d’un conseil supérieur de la magistrature, l’instance compétente présidée par le Chef de l’Etat pour le déploiement des magistrats ne serait plus à l’ordre du jour cette année encore. Le ministre Coulibaly a, en effet bousculé la situation à travers son projet de mutation ambitieux et crédible. Sa motivation : l’homme qu’il faut à la place qu’il faut pour la bonne distribution de la justice.
Cette action est la deuxième du genre sous le magister du ministre Coulibaly qui a fait la même chose en 2012, acte qui avait permis de nommer de bouillants et intègres procureurs dans le ressort du Parquet Général de Bamako conduit par le très respecté Daniel AmagoinTessougué. L’on se souvient, la vague de mutation d’alors a été également rendu possible sur insistance de Malick Coulibaly face au président intérimaire Dioncouda Traoré qui n’estimait pas la nécessité d’une mutation de magistrat dans son agenda.
Le ministre Malick est animé par la ferme volonté de redonner confiance à la justice malienne, laquelle confiance passera inévitablement par mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Mais aussi, le souci, entre autres, de combler le déficit en personnel magistrat des Cour d’Appel de Bamako, Kayes et Mopti, d’augmenter le nombre des magistrats dans les autres juridictions tout en poursuivant la mise en œuvre de la nouvelle carte judiciaire.
A noter que cette dernière action du ministre Malick Coulibaly a concerné objectivement au total 322 magistrats. Vu la pertinence de sa motivation, son projet a passé sans souffrance dans l’intérêt de la justice. Ainsi, plusieurs postes importants ont été confiés à des magistrats intègres et efficaces connus par la société. C’est le cas par exemple des chefs de parquet de la commune III, en charge du pôle économique dirigé par MamoudouKassogué, de la Commune VI, en charge du pole judiciaire spécialisé, dirigé par Michel Diassana. Aussi, tous les autres parquets des Tribunaux de Grande instance de Bamako ont des nouveaux procureurs.
Daniel KOURIBA
Source: Le Renard- Mali