Dans le but de mettre à la disposition des femmes paysannes du Mali, la gamme de varietés d’arachides adaptées à la sécheresse et aux aléas climatiques qu’il a mis au point, l’Institut International de Recherche sur les Cultures des Zones Tropicales Semi-arides (ICRISAT) a organisé ,le jeudi 3 octobre dernier ,à son siège à Samanko, une journée portes ouvertes.
Cette journée était placée sous la présidence du directeur régional d’Icrisat en Afrique de l’ouest et du centre, Dr Farid Waliyar, en présence de son adjoint, Dr Bonny Ntare.
En effet, l’arachide est aujourd’hui considérée comme la principale source de revenu pour les petits exploitants agricoles au Mali, au Niger et au Nigeria.
Pour preuve, les études récentes dans ces pays ont montré que l’arachide est cultivée sur environ 36% de la superficie totale cultivée au Mali, 15% au Niger et 34% au Nigeria.
La même étude révèle que cette culture représente 64% du revenu en espèces des ménages agricoles au Mali, 66% au Niger et 54% au Nigeria.
Cependant, cette culture est généralement considérée comme une culture de femme en Afrique de l’ouest avec 85% des parcelles privées individuelles au Mali et 35% au Niger appartenant aux femmes.
Aussi, au Nigeria, les activités de transformation de l’arachide sont dominées par les femmes.
C’est fort de ces constats que ICRISAT a organisé cette journée en l’honneur des femmes productrices d’arachides en vue d’améliorer leur connaissance sur la production de cette culture. Mais aussi, leur faire découvrir la gamme de varietés d’arachides adaptées à la sécheresse et aux aléas climatiques en Afrique de l(‘Ouest et plus particulièrement au Mali.
Mettre en valeur la culture de l’arachide
Cette journée portes ouvertes avait pour but de faciliter l’échange des informations entre les chercheurs et les producteurs. Mais aussi visait à créer une relation entre les acteurs de la chaine de valeur arachide pour la production, la transformation et la commercialisation de l’arachide.
Dr Farid Waliyar dans son mot de bienvenue expliquera que ICRISAT travaille dans 17 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre et a comme mandat l’amélioration du sorgho, du mil, de l’arachide. En plus de cela, le poids d’angole fait partie de ses mandats.
Pour lui, l’importance de l’arachide n’est plus à démontrer puisque apportant de la vitamine, de la protéine au corps humain.
Aussi selon lui, l’arachide permet d’améliorer les conditions de vie des producteurs en majorité des femmes.
A en croire Dr Waliyar, tout ce qu’ils font, c’est avec leurs partenaires.
Pour cette journée dit-il, les femmes étaient à l’honneur car l’arachide est très importante et c’est à travers elles que les variétés mises au point pourront être prises en compte par les producteurs. Car les femmes sont plus disposées à utiliser ces nouvelles variétés qui améliorent les rendements des producteurs, leur santé et leurs conditions de vie.
Durant cette journée à la quelle ont pris part plus de 75 femmes productrices d’arachides, elles ont eu l’occasion de visiter les champs d’expérimentation d’Icrisat, les parcelles de sélection. Et ont eu droit aux explications des nombreux chercheurs déployés sur ces sites à cet effet.
Georges Diarra
Source: Tjikan