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Crise sociopolitique: les 4 mesures d’apaisement d’IBK

Suite à l’intercession du Cadre d’actions, de médiation et de veille des confessions religieuses et des organisations de la société civile qu’il a reçu en audience ce dimanche, le président IBK a convié ce mardi 16 juin 2020, au Centre international de conférence de Bamako, les forces vives de la nation. Dans son adresse solennelle, le président IBK a, dans le cadre des mesures d’apaisement, fait quatre principales annonces : outre l’application immédiate de l’article 39 qu’il a instruit au Premier ministre, le chef de l’État a annoncé que le chef de file de l’opposition, Soumaila CISSE, était vivant et serait libre bientôt. Aussi, promet-il un Gouvernement d’union nationale et une solution rapide à la frustration issue des législatives de 2020.

L’article 39 de de la Loi n° 2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut particulier du personnel enseignant du préscolaire, du fondamental et du secondaire qui était le point de discorde entre le gouvernement et le Collectif des enseignants signataires du 15 octobre 2016, depuis décembre 2019, sera intégralement appliqué. C’est finalement la décision annoncée par le Président de la République Ibrahim Boubacar KEITA, ce 16 juin 2020, lors de sa rencontre au CICB avec les membres du Cadre d’actions, de médiation et de veille des confessions religieuses et des organisations de la société civile.
C’est la fin d’un bras de fer entre le gouvernement et les enseignants de plus de sept mois d’interminables négociations, de compromis et de compromissions, au prix de la tête de ministre du gouvernement, d’énormes souffrances et de galères pour élèves, les enseignants et les parents d’élèves. « J’ai décidé de mettre fin à la crise scolaire en appliquant l’article 39 pour résoudre définitivement la crise scolaire », a annoncé le Président Ibrahim Boubacar KEITA aux membres du Cadre.
Extraits des annonces présidentielles sur les 4 mesures d’apaisement :

Article 39
« J’ai instruit l’application immédiate, pleine et complète de l’Article 39 de la loi N°2018-007 du 16 Janvier 2018 ; l’examen par l’ensemble national, de voir à ce niveau de son parcours ce qu’il y a lieu de retenir ou de reformer de la Cour Constitutionnelle ; la formation d’un gouvernement d’union nationale ; une solution rapide aux frustrations issues des législatives de 2020, tels sont les points saillants de l’adresse du Président Ibrahim Boubacar KEITA, lors de sa rencontre d’hier, au CICB, avec le Cadre d’actions, de médiation et de veille des confessions religieuses et des organisations de la société civile ».

Crise post-électorale
« Afin de résoudre de manière définitive la crise postélectorale qui menaçait de s’ajouter aux crises sécuritaires, sanitaires et économiques que nous vivons déjà, j’ai décidé de mettre fin à la crise scolaire en instruisant l’application immédiate, pleine et complète de l’Article 39, d’envisager comment l’on pourrait apporter l’apaisement également dans le domaine parlementaire. Les frustrations qui sont nées des dernières élections, elles ont été vives et avivées çà et là, comment les apaiser ? C’est là également l’un de mes soucis, de mes grands devoirs dans les jours à venir.
Ce qui concerne la Cour constitutionnelle, nous avons là une institution que nous avons mise en place avec bonheur pour la régulation de notre vie institutionnelle. Elle a donné le meilleur d’elle-même dans le cadre d’exercice qui est le sien conformément à la loi organique qui l’institue et qui organise ce débat. Il est souvent arrivé, nous en avons été témoins nous-mêmes, que telle ou telle décision de ses arrêts n’ait pas abouti à notre bonheur. Pour autant, nul dans ce pays ne nous a jamais vu en appeler à la rue pour contester sa décision. Il reste qu’aujourd’hui l’interrogation est permise. Il reviendra donc à l’ensemble national, tous acteurs confondus d’en examiner les contours, de voir à ce niveau de son parcours ce qu’il y a lieu de retenir ou de reformer. On ne doit pas jeter le bébé avec l’eau du bain. »

Gouvernement d’union nationale
« Je tire les leçons de toutes les péripéties que nous vivons. A cet égard, j’ai décidé d’engager des consultations pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Mon projet n’a jamais été d’exclure qui que ce soit. Mon projet c’est le Mali et je vous l’avais dit dès 2013, cela n’a pas changé. Mon cap reste celui d’un Mali stable et émergent. Mes chers compatriotes, je pèse la gravité de ces décisions que je viens de prendre. Je les prends dans l’intérêt de mon pays. C’est en mesurant tous les enjeux que j’ai pris les décisions annoncées. Elles n’ont pas été faciles, mais je l’ai fait pour le Mali, je les assume. Nous avons de grands défis à relever. Ceci ne devait pas laisser de place à la division. Si nous nous divisions, certains sont là pour nous rappeler, et douloureusement.
Nous avons vu hier les images scandaleuses sur les réseaux les corps mutilés de nos enfants. Cela n’est pas tolérable, n’est pas admissible ».

Libération de Soumaïla Cissé
« Je voudrais enfin pour terminer, dire que nous ne pouvons ne pas évoquer le sort injuste réservé à mon frère, mon cadet Soumaila CISSE. Sachez qu’il est en vie. Nous avons cette preuve de vie. Des efforts sont cours pour obtenir sa libération dans les plus brefs délais. Nous savons qui sont ses ravisseurs et les contacts sont établis. Inch’Allah, il sera de retour parmi nous comme l’a dit mon frère en mission, le Premier ministre Ousmane Issoufi MAIGA. Il a conduit la mission avec patience, persévérance, discréditions et même sous des injures imméritées. Je souhaite que Soumaila soit parmi nous dans les meilleurs délais. Je l’espère inch’Allah. Nous avons une empathie vive et réelle pour lui ».

Transcription libre

INFO-MATIN

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