Vendredi dernier, les populations de Bamako, Ségou, Kayes, Sikasso, Mopti, Tombouctou dans bien d’autre localité de notre pays et de la diaspora ont battu le pavé. Un mouvement crée le 5 juin 2020, par le très respecté et éclairé l’Imam Mahmoud Dicko et baptisé depuis cette date mouvement du 5 juin M5 Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a effectué sa troisième sortie.
Il faut noter que le M5 RFP est né juste après les élections législatives mal organisées d’avril passé. Des élections qui avaient fait beaucoup de mécontents dans plusieurs circonscriptions électorales de notre pays au total 35. Dès lors, des hommes politiques à savoir, Cheick Oumar Sissoko, ancien ministre de la culture, Choguel Kokala Maïga du Mouvement Patriotique pour la Renaissance (MPR), Me Mountaga Tall du CNID Faso Yiriwa Ton, Modibo Sidibé des FARE AN KA WILI, Mme Sy Kadiatou Sow de l’ADEMA PASJ, Mohamed Ali Bathily également ancien ministre et les députés spoliés se sont associés à la Coordination des Mouvements et Associations des Sympathisants (CMAS) de l’Imam Mahmoud Dicko. Le M5 RFP a gravi très vite les échelons et demande depuis, la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta et la dissolution de certaines institutions de la République. Après deux meeting au monument de l’indépendance les 5 et le 19 juin, le M5 RPP a organisé le vendredi dernier, une rencontre au monument, non loin de l’Institut culturel français, un meeting qui, cette fois-ci a été transformée en marche de protestation et s’est dirigé vers l’Office de la Radiotélévision du Mali et au Siège du parlement où des manifestants en colère ont commis des dégâts matériels et aussitôt transformer la ville de Bamako en une capitale paralysée pendant quelques heures. Il convient de rappeler que malgré l’implication de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour trouver une solution à cette crise sociopolitique, les acteurs de la crise M5 RFP ne se sont toujours pas compris avec le chef de l’Etat sur l’éventualité de la dissolution de l’Assemblée Nationale et de la Cour constitutionnelle. Les leaders du M5 RFP ont soumis un mémorandum au président Ibrahim Boubacar Keïta qui a refusé cette doléance. Dans ce document les leaders du M5 RFP demande la nomination d’un Premier ministre avec pleins pouvoirs qui pourrait pendant le reste du mandat du président Ibrahim Boubacar Keïta, procédé à des nominations sans l’aval du chef de l’Etat.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta bien que, plébiscité en 2013 par un grand nombre de maliens comme dans une bonne démocratie espérant qu’il était la solution aux multiples problèmes du Mali est devenu de nos jours et en cette année 2020 lors de son second mandat le président le plus impopulaire de l’histoire du pays. Au même moment accusé de plusieurs maux, corruptions, et s’est fait entourer de sa famille évoluant à des postes stratégiques avec une médiocrité incomparable. Mais aussi, gaspillant les deniers publics du pays pendant que le Mali traverse une crise multidimensionnelle depuis 2012. Ibrahim Boubacar Keïta qui était jadis le « KANKELETIGUI » malien devient au fil des années le « KANTIAMANTIGUI ».
Alou Badra DOUMBIA
L’ ENQUÊTEUR