Après une précédente mission de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) conduite par l’ex-président nigérian, qui a passé 72h de négociations toujours pas d’accord entre le M5-RFP et le pourvoir. Mais cette fois-ci ce sont 5 chefs d’Etats ouest africains qui ont séjourné hier à Bamako dans l’espoir d’une décrispation de la crise.
Depuis juin, le Président IBK fait face à des manifestations inédites qui torpillent sa présidence. Le mouvement du 5 juin qui est un conglomérat de politiques, religieux et société civile, demande son départ ainsi que son régime.
Après plusieurs tentatives de négociation infructueuses ont eu lieu entre pourvoir et opposition. Les deux parties campent toujours sur leurs oppositions, malgré quelques concessions faites par le Président IBK en décidant de limoger les 3 membres restants de la Cour constitutionnelle et la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Le 10 juillet, le M5-RFP appelant à une gigantesque manifestation à l’issue de laquelle il a décrété la désobéissance civile. Ce qui a mis le feu poudre, car la manifestation fut réprimée faisant 11 à 23 morts et une centaine de blessés, selon différents bilans.
Dans la foulée, la Cédéao envoie une médiation, conduite par l’ex-président nigérian Goodluck Jonathan, en vue de rechercher une issue de sortir de crise. Le M5-RFP avant même la fin des cinq jours de discussions, a rejeté le plan de sortie de crise de la Cédéao. Les protestataires ont relancé leurs appels à la démission d’IBK et à la désobéissance civile. Le lundi 20 juillet quelques barrages sont timidement réapparus à travers Bamako, la capitale, pour signaler que la colère ne s’est pas dissipée.
Mais cette fois-ci c’est une nouvelle délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), composée de cinq chefs d’Etat en exercice Côte d’Ivoire (Alassane Ouattara), Ghana (Nana Akuffo Addo), Niger (Mahamadou Issoufou), Sénégal (Macky Sall) et du Nigeria (Mahamadou Buhari) est arrivée ce jeudi à Bamako pour tenter d’arracher une solution aux acteurs de la crise et sortir le pays de l’impasse actuelle Parviendront-ils à trouver un accord entre le pouvoir et M5-RFP?
Pour Mohamed Ag Assory analyste politique, “vu la qualité de la composition de la mission de haut niveau, il y a de forte chances que la mission amènera les parties à s’entendre autour des recommandations de la mission précédente de la Cédéao. On peut s’attendre à un réaménagement de certains points, mais les discussions se focaliseront sur les recommandations de la Cédéao“.
Mais les deux parties savent que les enjeux sont énormes. Il s’agit de dépasser les égo nous avons tous intérêt à mettre le Mali au-dessus de tout et à trouver une issue viable à cet imbroglio politique sans oublier que depuis un mois et demi, le pays est sans gouvernement et se trouve dans une vacance de pouvoir qui ne dit pas son nom. Toute l’administration est paralysée.
Ousmane M. Traoré
(Stagiaire)
Source: Mali Tribune