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Crise scolaire malienne : Le CNDH interpelle le Gouvernement, la COFOP affirme son soutien aux grévistes …

Après la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) qui a exprimé, dans un communiqué rendu public, le week-end dernier, sa très vive préoccupation au regard des de la gravité des conséquences de la fermeture de nombreux établissements scolaires au Centre et au Nord du pays ; la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) a aussi réagi, le lundi dernier, en affirmant son soutien aux enseignants du secondaire et du fondamental en grèves depuis un moment.

L’école malienne est toujours dans l’impasse. Cela, vu la situation déplorable que traverse  le monde éducatif malien. La synergie des syndicats signataires, le Gouvernement et l’AEEM sont à couteaux tirés. Si la première exige la satisfaction de ses dix (10) points de revendications, le Gouvernement  enfonce le couteau dans la plaie avec une décision de faire rétention sur les salaires du février des grévistes. De son côté, l’Association des élèves et étudiants  du Mali (AEEM) réclame ses droits d’acquisition  de savoir et décrète une grève de 72 heures sur toute l’étendue du territoire national à compter depuis du lundi dernier. Toute chose qui coupe le sommeil à plus d’un. C’est du moins ce qu’on peut constater à travers les cris du cœur lancés par la CNDH et l’Alliance des partis politiques dont la COFOP. «La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) exprime sa très vive préoccupation au regard des conséquences gravissimes de la fermeture de nombreux établissements scolaires au centre et au nord du pays. De même, la CNDH est profondément préoccupée par les grèves récurrentes des syndicats de l’enseignement public compromettant sérieusement l’année scolaire en cours et, par ricochet, le droit à l’éducation des milliers d’enfants issus principalement des milieux défavorisés », lit-on dans le communiqué des défenseurs des Droits de l’Homme.

Tout en rappelant que la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée, le Président de ladite organisation de défense de droits humains, Me Malick Coulibaly, a  également invité le Gouvernement à : «-initier les mesures appropriées permettant la scolarisation des enfants déplacés ou demeurant dans les zones en proie à l’insécurité ;

-appelle le Gouvernement et les syndicats à trouver dans les meilleurs délais une solution durable aux grèves à répétition dans le strict respect des droits constitutionnels à la grève et à la liberté syndicale».

De leur côté, les partis politiques dont le SADI et la CODEM et les associations de la Convergence des forces patriotiques (COFOP) ont aussi réagi sur le sujet qui ne cesse de dessiner le pessimisme au sein de l’opinion publique quant à tenue des programmes éducatives de cette année qui est déjà à son deuxième trimestre. « La Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) qui suit l’évolution de la situation critique de notre école, informe l’opinion nationale et internationale qu’elle a pris langue, ce lundi 25 février 2019, avec la synergie des syndicats enseignants. Face au dialogue de sourds entre les parties dont la responsabilité incombe au Gouvernement et craignant une année blanche aux conséquences incalculables, la COFOP exprime ses vives préoccupations », a communiqué la COFOP de son côté.

Ainsi, dans le souci de préserver l’avenir des millions d’enfants, surtout ceux des pauvres, la coalition a tenu à inviter le Gouvernement à s’acquitter de son devoir régalien pour l’éducation pour tous les enfants maliens en trouvant des solutions appropriées aux revendications justes et légitimes des enseignants. «La COFOP apporte son soutien sans faille à la synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016 de l’éducation dans sa lutte pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants », affirment les signataires dudit communiqué avant d’appeler les parents d’élèves au sens de la responsabilité en s’impliquant activement dans la recherche de solution. « Au-delà du Ministre de l’Education Nationale et du Gouvernement, la COFOP exhorte le Chef de l’État à trouver, dans un bref délai, une solution à cette crise qui n’a que trop duré», réitèrent les Responsables de la COFOP.

Seydou Konaté

LE COMBAT

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