Il y a 1,5 milliard d’élèves du pré-primaire au secondaire dans le monde. Sur ce 1,5 milliard d’élèves, 900 millions étaient censés retourner à l’école à l’intervalle du mois dernier (août) au mois prochain (octobre), indique l’Organisation des Nations unies pour la science et la culture (UNESCO) dans une publication du 31 août 2020 sur son site internet. Cette agence onusienne fait savoir son triste constat : le fait que c’est 433 millions d’élèves de 155 pays seulement qui ont pu reprendre le chemin de l’école. Ce qui ne fait que la moitié du nombre d’étudiants qui attendent la réouverture des classes. Cette moitié aussi est confrontée à un problème : par quel moyen apprendre ? fait savoir l’UNESCO.
Les cours à distance n’arrangent pas les plus vulnérables de la population. Et leurs parents se posent des questions pour l’année scolaire à venir (2020-2021) qui est pour très bientôt. En ce qui concerne les étudiants, parmi les 561 millions d’étudiants, seulement un sur trois va étudier durant cette période, indique l’agence onusienne. À ne pas oublier que 128 millions d’étudiants étaient au milieu de leur année universitaire au moment où cette crise sanitaire se déclenchait. Le plus grave maintenant est que les deux tiers de la population étudiante mondiale (1 milliard) se posent des questions sur la réouverture de leurs facultés. Et ce problème touche beaucoup plus les filles qui sont confrontées au risque d’abandon, à la baisse des niveaux, aux pressions familiales, à la violence et au mariage précoce ou forcé, précise la même source.
S’il y’a une urgence aujourd’hui, c’est d’inviter les autorités à prendre leur responsabilité pour un retour immédiat de tous les élèves sur les bans en toute sécurité. Cela reste de même pour les personnels éducatifs.
À travers une alliance mondiale pour l’éducation, l’UNESCO a lancé la campagne #LearningNeverStops (l’apprentissage ne s’arrête pas). Le but de cette campagne est de se porter garant pour l’apprentissage continu des filles pendant les fermetures d’écoles et leur retour en toute sécurité lorsque les écoles rouvrent. Selon la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, «la crise de l’éducation reste grave, c’est une urgence de trouver une solution pour sauver l’éducation mondiale. Afin que des centaines de millions d’élèves ne soient pas privées de cette éducation durant des mois ».
L’UNESCO a décidé d’apporter son aide à ces pays, en partenariat avec l’UNICEF, le PAM et la Banque mondiale. Ils ont convenu de préparer un calendrier pour la réouverture des écoles. Cette décision a été prise avec la collaboration des ministères de l’Éducation sur le retour des étudiants dans les salles de classe, précise l’UNESCO.
Oumou Kouttoum Cissé, stagiaire
Source: Journal le Pays-Mali