Les enseignants lèvent leur mot d’ordre de grève. La Synergie des syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016 a obtenu un accord, le mercredi 17 juin dernier, avec le gouvernement. La signature de ce protocole d’accord fait suite à l’instruction du président de la République d’appliquer l’article 39, portant statut particulier du personnel enseignant. Cette reprise des cours intervient après plus de cinq mois de grève du personnel enseignant et du fait de la pandémie de Covid-19.
Les élèves reprennent le chemin de l’école après plus de cinq mois. La question qui se pose est de savoir comment les autorités comptent sauver l’année scolaire ? Pour le ministère l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique « tout sera mis en œuvre pour éviter une année blanche ». Selon le secrétaire général de ce département, plusieurs mesures sont prévues. Parmi celles-ci, la proposition au gouvernement de la réouverture des autres classes dès le 1er septembre prochain. Pour Kinane Ag Gadeda, secrétaire général du ministère de l’éducation, après la réouverture des classes d’examens, des dispositions sont en cours pour la réouverture des autres classes dès le 1er septembre. « Tout cela fera dans le respect des mesures barrières », a martelé le secrétaire général du ministère de l’éducation. Toutefois, il précise que les autorités sont dans l’attente du rapport des structures déconcentrées pour voir l’effectivité de la reprise des cours. Cette reprise est annoncée au moment où les mesures barrières édictées par les autorités contre le Coronavirus peinent à être respectées dans certains établissements où les cours avaient déjà repris pour les classes d’examens.
Manifestation :
L’ONU appelle au calme et au dialogue au Mali après des manifestations
Le secrétaire générale des Nations-Unies a appelé au calme et au dialogue au Mali après que des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, le vendredi 19 juin dernier à Bamako, pour réclamer le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta.
Ibrahim Boubacar Keïta a été réélu en 2018 au cours d’une élection contestée pour un second mandat de cinq ans mais fait face à une exacerbation croissante dans la population malienne en raison des problèmes de sécurité dans le pays, d’épidémie du nouveau Coronavirus, de crise chez les enseignants et de tensions politiques. Le rassemblement de vendredi est la deuxième manifestation depuis le début du mois. Et des responsables politiques dans l’opposition ont appelé à la désobéissance civile si l’Etat ne répond pas à certaines revendications. “Le secrétaire général appelle tous les dirigeants politiques à envoyer des messages clairs à leurs partisans pour qu’ils fassent preuve de la plus grande retenue et s’abstiennent de toute action susceptible d’alimenter les tensions”, a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint d’Antonio Guterres.
Insécurité :
Les enlèvements de préfets se multiplient
Deux sous-préfets ont été enlevés, le mercredi 17 juin 2020, dans la préfecture de Diré, située dans la région de Tombouctou. En décembre et en mai dernier, deux autres représentants de l’administration (il s’agit de d’un préfet et d’un sous-préfet) avaient été enlevés au Nord et au Centre du Mali, on est toujours sans nouvelles d’eux, et à Bamako, on est inquiet.
Les familles des préfets et sous-préfets enlevés dans le Nord et le Centre au cours des sept derniers mois ne cachent pas leurs inquiétudes. Le ministère malien de l’Administration territoriale non plus. Un responsable de ce département affirme que tout est mis en œuvre pour retrouver ces serviteurs de l’État. Les ravisseurs utilisent quasiment toujours la même méthode des hommes armés, à motos ou à bord de véhicules, interviennent, organisent le rapt, et repartent en vitesse. Ainsi en fut-il lors de l’enlèvement des deux sous-préfets, le mercredi dernier, à Diré (région de Tombouctou).
Il n’y a pas encore de revendication. Mais plusieurs hypothèses pour expliquer le rapt, comme d’autres d’ailleurs : les prises d’otages de fonctionnaires maliens se font à cause de litiges liés aux élections locales, mais aussi dans le cadre de règlements de comptes. C’est enfin parfois l’œuvre de jihadistes qui ne veulent pas entendre parler dans ces contrées de représentants de l’administration.
Terrorisme :
Aqmi confirme la mort de son chef
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a reconnu dans une vidéo la mort de son chef, l’Algérien Abdelmalek Droukdal, annoncée par la France début juin, d’après le groupe américain Site spécialisé dans la surveillance des organisations djihadistes. Aqmi reconnaît sa mort dans une vidéo faisant son éloge funèbre et promettant de poursuivre le combat contre les forces françaises et autres en Afrique du Nord et au Sahel, a dit jeudi la directrice de site, Rita Katz, sur son compte Twitter. La France a annoncé début juin que ses forces spéciales avaient tué Droukdal (ou Droukdel, selon l’orthographe) dans le Nord du Mali frontalier de l’Algérie. Les Etats-Unis ont assuré avoir fourni des renseignements et un soutien. Figure centrale du djihad sahélo-saharien depuis plusieurs décennies, l’un de ses principaux faits d’armes avait été d’unir sous la même bannière du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) les principaux groupes djihadistes de la région en 2017. Le GSIM, affilié à Al-Qaïda, est l’une des deux principales mouvances djihadistes sahéliennes. L’autre, affiliée à l’organisation Etat islamique, est emmenée par Abou Walid Al-Sahraoui.
Gao :
Un berger et sa famille braqués l
Un berger et sa famille ont été braqués, le jeudi dernier, par des hommes armés non identifiés vers le village de Bagoundie dans la région de Gao. Selon des témoins sur place, les assaillants ont emporté des chameaux et des petits ruminants. Une enquête est en cours pour retrouver les auteurs.
Gao :
Timide reprise des cours
Timide reprise des cours, le jeudi, dans la ville. Dans certains établissements, les élèves et enseignants ne sont pas venus comme attendus. En revanche dans d’autres écoles les enseignants sont vite rentrés sans avancer de raisons précises. Les autorités scolaires espèrent la reprise effective des cours la semaine prochaine.
COVID-19
L’UA ouvre une pharmacie en ligne pour…
L’Union africaine (UA) a mis en place une pharmacie en ligne pour permettre à ses Etats membres d’accéder à des fournitures médicales essentielles pour lutter contre la pandémie de coronavirus, a déclaré, vendredi, le président de l’Union, Cyril Ramaphosa. Le président sud-africain s’exprimait à l’occasion du lancement de la Plateforme africaine des fournitures médicales lors d’une conférence de presse virtuelle à Pretoria. Cette pharmacie unique de l’UA est une initiative à but non lucratif conçue pour servir de réponse immédiate, intégrée et pratique à la pandémie de Covid-19, a déclaré Ramaphosa. Il a ajouté que les Etats membres de l’UA pourraient s’approvisionner en fournitures médicales directement auprès des fabricants pour les quantités nécessaires et à des prix compétitifs. “Une fois qu’un vaccin sera disponible, il sera également ajouté à ce portail conformément à notre engagement déclaré de garantir un accès équitable à toute forme de médicament salvateur”, a-t-il déclaré. Il a révélé que les ressources “seront garanties par les gouvernements sur la base d’un quota déterminé, entre autres, par le niveau de vulnérabilité. Les avantages d’une telle mise en commun des ressources sont innombrables.” Ramaphosa a déclaré que les pays auraient facilement accès à un marché en ligne en un clic, par opposition au «processus onéreux et long de parcourir le monde pour se procurer ces fournitures médicales» “Considérez-le comme l’Amazonie, l’Alibaba ou même l’eBay des ressources de coronavirus sur le continent africain – fabriquées en Afrique par des Africains – la différence fondamentale étant que sur cette plateforme, l’acheteur n’est pas un groupe d’individus mais des gouvernements”, a-t-il ajouté.