Le Bureau exécutif national du syndicat national de l’Éducation et de la Culture (BEN-SNEC) a décidé de suspendre sa « participation à l’observation du mot d’ordre de grève de 480 h » soit 20 jours de grève qui doit débuter ce lundi matin. Un mot d’ordre décrété par les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016. Comme raison évoquée à cette suspension, le BEN-SNEC se dit vouloir rester fidèle à sa vision qui serait la défense de la culture et de l’école malienne. Ce groupe syndical avec comme secrétaire général Moustapha Guitteye demande à tous ses militants de reprendre le chemin de l’école dès ce lundi matin.

Cette décision fait suite à la rencontre extraordinaire tenue par ce groupe syndical le dimanche 23 février à la Bourse du travail.

Rappelons que cette décision a été diversement appréciée. Mais rares sont ceux, même parmi les militants de ce groupe syndical, à avoir apprécié la décision. Beaucoup se désolidarisent de cette « trahison » qu’ils estiment unilatérale. D’autres sont décidés à plier bagage de ce groupe syndical pour rejoindre d’autres groupements syndicaux.

Notons aussi que le BEN-SNEC réunit les enseignants des écoles communautaires du Mali. Ce qui laisse comprendre qu’il n’a pas autant de pouvoir pour être en mesure de déstabiliser le mouvement de grève des enseignants. Comme l’ont posté certains enseignants sur leur profil Facebook, cette désolidarisation est « un non-événement ».

Toutefois, cette situation rappelle celle de l’ancien secrétaire général de ce même syndicat, Maouloud Ben Kattra, en 2018. Celui-ci s’est mis à l’écart du collectif avant qu’on ne le voit nommé, sûrement en guise de récompense, au poste de ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Moustapha Guitteye n’aurait-il pas eu des promesses de même type ? Les prochains jours nous en diront plus.

Togola

Source: Journal le Pays- Mali