Hier à l’issue de la rencontre avec les émissaires de la Cédéao, Issa Kaou Djim, le Coordonnateur de la Cmas affirme que leur objectif reste “la démission du Président de la République IBK “.
Aux dires de M. Djim, sorti plus que prévu de la rencontre avec la Cédéao, cette médiation ne changera point l’objectif des manifestations prévues aujourd’hui.
“La Cédéao est dans son rôle de pacificateur. C’est sa mission. Elle nous a écoutés. Mais le dernier mot revient au peuple“, a-t-il laissé entendre.
La Cmas maintient son mot d’ordre qui est “la démission du président et s’oppose dans les formes républicaines et démocratiques“, selon Issa Kaou Djim.
Issa Kaou Djim le Coordinateur et porte-parole de la Cmas a en outre affirmé que la délégation de la Cédéao a parlé, “elle a donné sa vision des choses et a fait cas de la fragilité du pays marquée par différentes crises“. Cependant, à en croire M. Djim, le peuple est déjà conscient de cela et d’ailleurs ce qui l’a poussé à se lever pour faire sortir le pays de cette situation. “Nous avons donné un document à la délégation qui contient le motif de notre réclamation, c’est à elle de bien scruter le document et nous allons voir la suite”, explique-t-il.
Cette mission de médiation de la Cédéao a atterri hier à Bamako et a engagé des pourparlers avec la Cmas dont le parrain est l’Imam Mahamoud Dicko (qui n’a pas fait de déclaration à la presse à la fin de la rencontre), la majorité, l’opposition, le Premier ministre, la Minusma, la société civile et autres acteurs politiques.
Pour la marche d’aujourd’hui, il dira que “le peuple du Mali est mature et l’opinion le saura cet après-midi“
Koureichy Cissé
Ibrahima Ndiaye
ILS ONT DIT
CHOGUEL KOKALA MAÏGA FACE A LA CEDEAO
“Il est impossible de surseoir à la marche“
“La délégation Cédéao nous a demandés de surseoir à la marche d’aujourd’hui. Nous avons dit que c’est quasiment impossible au regard de la mobilisation déjà faite à plusieurs niveau“. Le M-5 RFP ne renoncera pas à l’exigence de la démission du président. Par contre nous restons ouverts au dialogue, mais pas avant la marche prévue aujourd’hui, à la Place de l’Indépendance“.
CHEICK OUMAR SISSOKO, PRESIDENT ESPOIR MALI KOURA
“Il y’a une gouvernance mafieuse qui n’autorise pas cette stabilité que la Cédéao demande“
“Il a été question dans la rencontre avec la délégation de la Cédéao, de discuter sur le besoin de la stabilité au Mali et le nécessaire dialogue avec les autorités actuelles du Mali et de commencer par arrêter la manifestation d’aujourd’hui afin d’engager les discussions pour que les institutions qui sont là restent. Nous les comprenons et nous les saluons. Il y’a une gouvernance mafieuse qui n’autorise pas cette stabilité que la Cédéao demande. Nous avons jugé qu’il faut un Etat fort pour faire face à la menace terroriste qui gagne du terrain et menace même la stabilité de la Cédéao. Donc la seule solution aujourd’hui que nous avons préconisée est la démission du président IBK”.
(Rassemblés par Koureichy Cissé et Ibrahima Ndiaye)
Source : Mali Tribune