Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Crise multidimensionnelle du Mali : Pour situer les responsabilités, les militants de GPR demandent un audit du budget de l’armée de 1991 à nos jours

Les militants de GPR (Génération pour la patrie et la République) ont, samedi 7 décembre 2019, animé une conférence de presse. C’était à la Maison des Ainés. Occasion pour les conférenciers d’évoquer certaines remarques, voire de contribuer à la résolution de la crise par des propositions de solution. Au podium, étaient entre autres présents : les militants Lassine Bamba, Mohamed Abdou Maiga ; Mohamed Haidara ; Moussa Yao Keita.

 

En vue de contribuer à la résolution de la présente crise, les GPR ont voulu tenir cette conférence d’information et de sensibilisation de l’opinion nationale et internationale. Durant près d’une heure, les militants de GPR se sont exprimés sur les sujets dominant du pays : le Dialogue national inclusif ; l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ; la révision constitutionnelle ; la lutte contre la corruption ; le manque de capacité de l’armée ; et l’incivisme généralisé.

Selon le militant Moussa Yao Keita, l’application de l’Accord pour la paix pose problème sur certains points : le quota de représentation ethnique au sein de l’armée nationale ; le nom Azawad qui, selon GPR, ne doit aucunement désigner autre chose qu’une simple appellation locale comme le cas de Bèlèdougou, Wassoulou ; l’élection au suffrage universel direct des présidents des conseils régionaux …

Suivant le constat des GPR, contrairement à ce qui est dit dans l’Accord, la représentation doit se faire au sein de l’Assemblée nationale suivant les critères démographiques et non de façon discriminatoire des ethnies.

En plus, les conférenciers ont précisé que le mot Azawad ne doit aucunement être privilégié dans la constitution du Mali.

Au sujet de l’élection des présidents des conseils régionaux à travers les suffrages universels directs, tel que prévu dans l’Accord, les GPR constatent que cela pourrait susciter des conflits avec la représentation régionale de l’État. Ce qui, ajoutent-ils, ne doit ni être encouragé ni faire plaisir à quiconque.

Parlant de la constitution, les GPR supposent que celle-ci est rigide, donc doit être adaptée à certaines réalités contemporaines. À titre d’exemple, cette association juge délicate la création d’une cour des comptes via une nouvelle constitution pour que le Mali soit au même niveau que ses pays limitrophes.

Pour les conférenciers, le développement juridique et institutionnel du Mali justifie, de nos jours, la création d’une 2e chambre parlementaire. Pour Mohamed Haidara, aucune virgule de la constitution de 1992 n’est changeable sans un référendum. Or, dit-il, la tenue d’un référendum n’est pas une tâche facile et coûte cher à l’État. Ce qui le laisse dire que la constitution doit être révisée en vue de pallier ce vide juridique.

Quant à la lutte contre la corruption, M. Haidara retient que tous les régimes du Mali ont, à leur manière, essayé de combattre le fléau en vain. Une confirmation qui a été appuyée par un rappel de certaines dates par le conférencier Moussa Yao Keita. Pour ce faire, ce dernier confie que de 1964 à 1966, des lois ont été, via l’opération ‘’taxi’’ de Modibo Keita, prisées contre le détournement des biens publics. Cet intervenant rappelle qu’à partir du 22 août 1967, la révolution active contre la corruption de la classe dirigeante avait vu le jour dans ce pays. Sans omission des lois contre l’enrichissement illicite et la lutte contre la corruption de Moussa Traoré en date de 1982, voire les mesures « Kokadjè » de 1998, M. Keita se lamente de voir le phénomène persister malgré l’existence du Bureau du vérificateur général.

Cette rencontre a servi de cadre pour aborder tous les problèmes phares de la nation malienne. Les GPR ont mis l’accent sur la faiblesse de l’armée et la privatisation de certaines sociétés publiques du pays due à la commission des actes illégaux. « De 1991 à nos jours, les budgets alloués à l’armée n’ont jamais été amputés ni supprimés. Pourtant, l’armée se trouve présentement affaiblie. En plus, des sociétés publiques ont été privatisées, vendues. Tel est le cas de la vente du bâtiment de l’Agence de cession immobilière (ACI) ; la chute du chemin de fer ; la vente de la SOTELMA (185 milliards) ; BIM, SA (41 milliards) ; HUICOMA (10 milliards)… »,précise le document des GPR dans lequel ils proposent comme solution : l’union sacrée autour du Mali ; le sacrifice de tous ; le soutien de tous aux FAMA ; la contribution mensuelle de 1000 F par tous les majeurs durant un an au bénéfice de la Nation ; la réduction des gros salaires et pensions de deux millions ; l’audit concernant les sociétés privatisées, voire du budget de l’armée de 1991 à nos jours afin de situer les responsabilités; et l’élargissement de nos coopérations militaires à d’autres pays que la France. Également, les GPR proposent la réduction de la taille du gouvernement à 15 ou 18 membres au maximum …

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance