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Crise à l’Enseignement supérieur: le syndicat sollicite l’implication du Président IBK

Le Syndicat national de l’Enseignement supérieur (SNESUP) a animé, hier mardi 10 octobre, un point de presse pour informer sur la grève illimitée qu’il observe depuis le 25 juillet ; se prononcer sur son évolution et sa gestion tout en exigeant de l’État la mise en œuvre des points inscrits dans le protocole d’accord signé, depuis le 18 mai 2017.

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La conférence a eu comme cadre l’ENSUP avec comme animateur le secrétaire général du SNESUP, le Dr Abdou MALLE ; en présence d’autres camarades syndicalistes.
Le point d’orgue de ce point de presse a été la demande de révocation immédiate du doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion, le Pr Ousmane Papa KANTE, de ses fonctions pour des pratiques antipédagogiques. C’est d’ailleurs cette exigence du syndicat qui est le motif principal de la grève illimitée qui paralyse actuellement les universités.
Dans cette affaire, après l’implication sans succès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et du Premier ministre, le SNESUP est dans la logique d’être reçu en audience par le président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA. Actuellement, les syndicalistes sont à l’attente d’une suite à donner à leur demande d’audience déjà envoyée à Koulouba.
Dans son exposé, le conférencier, le Dr Abdou MALLE, a détaillé les 10 points qui sont à la base de leur grève illimitée. Il s’agit de la révocation immédiate du doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion, le Pr Ousmane Papa KANTE, de ses fonctions pour des pratiques antipédagogiques ; la restitution immédiate des cours aux enseignants permanents de la FSEG ; le payement immédiat de deux mois d’heures supplémentaires effectuées par les enseignants permanents de la FSEG ; la mise en place d’une administration provisoire à la FSEG ; l’audit de la gestion du Doyen et du vice-doyen de la FSEG ; la prise immédiate d’une ordonnance pour l’application de la grille plancher 640 et plafond 1 400 pour compter du 1er juin 2017 et de la grille plancher 666 et plafond 1 400 pour compter du 1er janvier 2018 ; la mise en place immédiate de la commission bipartie d’examen des dossiers des 502 travailleurs contractuels pour leur test de recrutement prévu pour le mois d’août 2017 ; la signature immédiate des arrêtés de la hiérarchisation des omis du 16 juin 2015 et de la capitalisation des publications des chercheurs de l’IER recrutés en 2008 pour leur transposition ; l’adoption immédiate du nouveau statut « Enseignant-chercheur » ; l’éradication de la violence dans l’espace universitaire.
Concernant la révocation du Doyen de la FSEG, le secrétaire général du SNESUP a informé que les négociations avaient abouti à la signature d’un Procès-verbal. Un document qui ordonnait la suspension du Doyen de la FSEG de ses fonctions dans le souci de faire l’état des lieux et de rendre fonctionnels les organes de gestion de la FSEG et la restitution immédiate des cours aux enseignants permanents de la FSEG.
Il a rappelé que suivant la lettre N° 201760234/USSGB-R/SG du 12 juin 2017, le Recteur avait suspendu le Doyen de la FSEG de ses fonctions, avant de notifier par la suite au ministre Assétou Founé SAMAKE Migan qu’elle est la seule personne compétente pour suspendre un Doyen de ses fonctions, conformément à l’article 83 du Décret n° 20116731/P-RM du 3 novembre 2011, fixant l’organisation et les modalités de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako.
Selon le Dr Mallé, au lieu de prendre ses responsabilités, la ministre de l’Enseignement supérieur et le Recteur, le Pr Samba SOW, se livrent à un dilatoire. À en croire le leader syndical, les pratiques antipédagogiques avouées par le Doyen de la FSEG, le 12 juin 2017, devant Mme le ministre et les membres de la Commission de conciliation sont entre autres : La fermeture des salles de classe en 2015-2016 durant 4 mois pour extorquer plus d’enveloppes d’heures supplémentaires ; l’organisation des examens oraux payants à 10 000 FCFA par unité d’enseignant et l’usage de la police pour empêcher les enseignants permanents d’accéder aux salles de cours. Pour lui, ces faits sont suffisamment graves pour pouvoir révoquer immédiatement le Doyen et le Recteur et engager des procédures judiciaires contre eux.
Le conférencier a déclaré que c’est suite à l’inaction de Mme le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et l’indifférence du Premier ministre, que le syndicat n’a eu d’autre choix que de déclencher une grève illimitée le 25 juillet 2017 pour ‘’nettoyer la FSEG d’une administration pourrie et incompétente’’. Le syndicat va plus loin pour demander la démission du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Assetou Founé SAMAKE Migan, et réclamer l’implication personnelle du président de la République.
Le SNESUP estime que l’État est le maillon faible dans la gestion des problèmes qui paralysent l’école malienne. Pour la satisfaction de leurs doléances, le secrétaire général du SNESUP a affirmé que l’implication du chef de l’État était nécessaire. D’où, d’où la demande l’audience envoyée récemment par les syndicalistes pour solliciter l’arbitrage de Koulouba dans la gestion d’une crise qui n’a que trop duré.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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