La Côte d’Ivoire réclame la libération “sans délai” de 49 de ses soldats interpellés dimanche à Bamako.
L’analyste indique qu’“il était intéressant quand-même de laisser la justice qualifier l’acte, parce que dans le contexte actuel, s’il s’avérait que la justice trouve que les éléments ne sont pas suffisants pour qualifier ce délit de la sorte sur la même ligne que l’homme politique, que ferait la justice? J’ose espérer que le pouvoir en place à Bamako ne verse pas dans le populisme de sorte à renforcer sa collaboration avec la population.”
Ce lundi 11 juillet, Olivier Salgado, l’un des porte-parole de la Mission de l’Onu au Mali avait affirmé sur son compte Twitter que les autorités maliennes avaient été informées de l’arrivée des 49 soldats ivoiriens. Ces soldats devaient prendre la relève d’un régiment des éléments nationaux de soutien, une unité qui appuie les Casques Bleus de la Minusma.
Bamako doute
Cependant, les autorités maliennes considèrent les soldats ivoiriens comme des mercenaires. Le vice-président de la commission Défense et Sécurité du Conseil national de transition, réfute le contenu du tweet de la Minusma.
“Je pense que s’il le dit, il aurait dû produire un document qui le prouve. Le problème est qu’il n’y en a pas, parce que ceux qui viennent de la Minusmas ont des accords qui se passent entre l’Onu et le Mali. Ils ne peuvent pas tomber du jour au lendemain comme cela. Et quand la partie malienne est d’accord, c’est à ce moment-là que ces éléments-là arrivent”, soutient Fousseynou Ouattara.
Brouille diplomatique?
La Côte d’Ivoire a demandé le mardi 12 juillet au Mali la libération “sans délai” de ses 49 militaires arrêtés “injustement” dimanche à l’aéroport de Bamako et accusés d’être des “mercenaires”, niant toute intention de déstabiliser son voisin.
“Aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de munitions de guerre”, indique un communiqué de la présidence ivoirienne publié à l’issue d’un Conseil national de sécurité (CNS) extraordinaire.
Le chercheur affirme que les frictions sont déjà palpables, malheureusement, mais, heureusement, le président ivoirien a toujours demandé aux Maliens de mettre un peu d’eau dans leur jus de gingembre. Cela veut dire que diplomatiquement, la Côte d’Ivoire, qu’elle soit fautive ou pas, a compris que ce n’est pas une bonne chose d’aller à l’affrontement avec le Mali.
Source : DW