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Crise de 2012 : la justice s’éloigne des victimes

Un conseiller technique du ministre de la Justice regrette le repli des juges et de la police judiciaire dans plusieurs localités du nord et du centre. Toute chose qui complique la tâche aux victimes de la crise qui veulent être mises dans leurs droits.

Participation des victimes au processus judiciaire : avancées, contraintes et perspectives. C’était le thème d’une conférence-débat organisée, le 18 novembre 2019, par la Coalition malienne des défenseurs des droits humains (ComadDH) dans le cadre de la 4e édition de la Semaine des victimes des violations des droits de l’Homme.

Deux conférenciers, Boubacar Touré, conseiller technique au ministère de la Justice et Broulaye Kéita, magistrat en service à la Direction nationale des affaires judiciaires et du sceau ont édifié un parterre de victimes qui avaient pris d’assaut la grande salle de conférence de la Maison de presse.

Insuffisamment

Dans son exposé, M. Touré a d’abord souligné la volonté du gouvernement et ses partenaires d’améliorer les conditions de travail des justiciers. D’où, selon lui, la rénovation et l’équipement de plusieurs Palais de justice à travers le pays.

S’agissant des contraintes, Boubacar Touré a affirmé qu’elles sont financières et sécuritaires. Les contraintes financières s’expliquent, selon lui, plus par le faible budget accordé au ministère de la Justice.

La principale contrainte dans la procédure judicaire, indique-t-il, est la contrainte sécuritaire.

“Malheureusement avec l’insécurité, les juges et la police judicaire travaillent insuffisamment dans le nord et dans centre. Les unités d’enquêtées ne fonctionnent pas normalement. Le juge de Gourma Rahouss est basé à Tombouctou. Les juges de Goundam, d’Ansongo et Ménaka sont tous à Gao. Tous les juges de la zone inondée notamment Téninkou et Youwarou sont à Mopti”, a regretté M. Touré. Il a poursuivi que la justice doit être proche des justiciables, “mais à cause de l’insécurité, les juges et la police judiciaire se sont retranchés dans les centres où il y a un peu de sécurité”, a-t-il précisé.

Des avancées

Parlant des avancées de la participation des victimes dans la procédure judiciaire, le conseiller du ministre de la Justice a évoqué l’adoption en 2013 du texte portant création du pôle judiciaire spécialisé dans les crimes organisés, le terrorisme et même génocide. Il a aussi rappelé le changement de statut de la Commission nationale des droits de l’Homme qui a permis de garantir son indépendance et a donné la possibilité aux commissaires à se rendre dans toutes les prisons. Une autre avancée évoquée par Boubacar Touré est la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) par les autorités maliennes qui a permis le jugement et la condamnation de Ahmat Al Faqi à neuf ans de prison et de suivre la procédure en cours de Mohamed Al Hassane. Lire la suite sur aumali…

M. Diallo

 

Source: l’indicateur du renouveau

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