La deuxième session spéciale de la Cour d’assises de Bamako s’ouvre, aujourd’hui à la Cour d’appel sise à Banankabougou, sur les affaires économiques et financières pour prendre fin le 10 décembre prochain.

Il est inscrit au rôle de cette session exclusivement réservée aux crimes économiques et financiers 27 dossiers, inculpant 67 accusés. Mais la plupart des présumés coupables sont déjà à la disposition de la justice, c’est-à-dire qu’ils sont détenus. Ceux-ci doivent répondre de faits se rapportant à «atteinte aux biens publics, faux et usage de faux, blanchiment de capitaux, faux en écriture et abus de confiance».

La deuxième session spéciale de l’année en cours de la Cour d’appel de Bamako se singularise des autres sessions ordinaires par l’importance de certains dossiers qui seront jugés. Deux dossiers raviront certainement la vedette aux autres par le nombre de personnes mises en cause et le temps que durera leur jugement, soit une semaine en moyenne.

C’est par exemple le cas du dossier de la mairie de la Commune rurale de Baguinéda impliquant le maire Salia Diarra et ses cinq coaccusés. Dans cette affaire, ils seront donc six accusés, ayant tous bénéficié de liberté provisoire après un temps de détention. Leur audience durera au moins cinq jours (du 16 au 19 novembre 2021).

Le deuxième dossier important par le nombre des mis en cause est celui de ristournes des producteurs de coton, impliquant Bakary Togola, l’ancien président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) et ses coaccusés. Dans ce dossier, ils seront une douzaine d’accusés dont la moitié avait été mise à disposition, avant leur mise en liberté provisoire. Cette affaire est sans doute la plus attendue. Pour rappel, elle avait tenu tout le pays en halène pendant un moment. Le procès durera au moins une semaine (du 22 au 26 novembre).

Tamba CAMARA

Source : L’ESSOR