Après quelques jours d’actions intenses, l’’épidémie de fièvre hémorragique Crimée-Congo qui a semé la désolation dans les familles dans le district sanitaire de Mopti a été maîtrisée.
Le déclenchement de l’épidémie dans le District sanitaire de Mopti remonte au début du mois, des cas de maladie à fièvre hémorragique, ensuite diagnostiquée comme fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Sur l’ensemble des 14 personnes atteintes, sept ont succombé.
Promptement, des « mesures draconiennes » ont été déployées par le Gouvernement pour juguler l’épidémie, notamment le renforcement de la surveillance épidémiologique, le renforcement de la capacité de riposte des agents de santé, et la diffusion de messages de sensibilisation
Aujourd’hui, les populations de la région de Mopti peuvent se frotter les mains à la suite de la maitrise de l’’épidémie de fièvre hémorragique Crimée-Congo, qui a fait sept morts dans leur district.
A travers un communiqué, la direction régionale de la santé de Mopti a indiqué qu’aucun nouveau cas de fièvre hémorragique Crimée-Congo n’a été constaté depuis le dimanche 9 février dans le district Car ‘’les personnes hospitalisées ont toutes été déclarées guéries, mais restent sous observation’’.
« Il faudra attendre 42 jours après le dernier cas pour déclarer la maladie éradiquée », a déclaré le chargé de surveillance épidémiologique de ce service de santé régional.
Le virus géniteur de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo provoque des flambées de fièvre hémorragique sévère avec un taux de létalité pouvant atteindre 40%. Il se transmet principalement à l’être humain à partir des tiques et des animaux d’élevage, puis entre humains par le contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés. La durée d’incubation varie entre trois et neuf jours. Après contact avec du sang ou des tissus infectés, elle est en général de 5 à 6 jours, avec un maximum documenté de 13 jours.
La maladie se manifeste par l’’apparition des symptômes est brutale tels que la fièvre, des myalgies (douleurs musculaires), des vertiges, une raideur et des douleurs de la nuque, des douleurs dorsales, des céphalées, une sensibilité des yeux et une photophobie (sensation de gêne provoquée par la lumière), parfois des nausées, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs abdominales et un mal de gorge, puis de brutales sautes d’humeur et de la confusion.
Entre 48 heures et 96heures, l’agitation cède à la somnolence, une dépression, une lassitude; les douleurs abdominales une hépatomégalie.
Cyril ADOHOUN
Source: L’Observatoire