Le vendredi 1er mars 2019, le réseau réussir la décentralisation au Mali a tenu une conférence de presse sur « la gestion décentralisée des déchets face aux défis de la création d’emplois dans le district de Bamako ». C’était à la maison du partenariat sous la présidence du président dudit réseau, Kalifa DIAKITE.
La question de la gestion des déchets est au cœur des débats partout à travers le monde. Soucieux des opportunités d’emploi que peut offrir cette gestion des déchets, le réseau réussir la décentralisation au Mali a tenu à sensibiliser les populations maliennes. Aussi, s’est-il donné la tâche de contribuer à la promotion des initiatives de valorisation des déchets dans le district de Bamako.
Dans son intervention, le président du réseau réussir la décentralisation au Mali a précisé que dans les pays en développement, les pratiques de gestion des déchets liquides et solides contredisent les principes de prudence écologique et de développement durable. Ces pratiques ont, selon lui, des impacts désastreux non seulement pour la santé des populations mais aussi pour les sols et les ressources.
Aux dires du président du réseau, au Mali, malgré l’existence d’un document de politique nationale, l’assainissement reste le parent pauvre des politiques de développement de notre pays. «L’insalubrité et l’insuffisance d’ouvrages d’assainissement entravent le développement et participent à la dégradation de l’environnement », dit-il.
A l’en croire, de nos jours, dans les communes du District de Bamako, des opérateurs privés manuels et mécaniques assurent de manière plus ou moins formelle un service de transport et d’évacuation des boues en dehors de la ville. « Les pratiques de déversement sauvage des boues sur des terrains agricoles, des terrains vagues ou dans des cours d’eau, sans suivi, ni contrôle, sont monnaies courantes par ces opérateurs », écrivent-ils dans leur document avant d’ajouter. «Ces pratiques accroissent et concentrent les risques de contamination, les nuisances sanitaires, esthétiques et environnementales, détériorant les conditions de vie des habitants ».
Parlant de la gestion des déchets solides, la collecte primaire est, selon le réseau, assurée par les groupements d’Intérêt Economique et coopératives d’assainissement.
- Diallo a précisé que l’une des alternatives pour la gestion durable des déchets, est leur transformation et valorisation. « C’est dans ce cadre que le RLD organise la présente conférence de presse pour susciter les réflexions sur la valorisation des déchets en lien avec la création d’emplois », a-t-il laissé entendre.
L’objectif général recherché, selon lui, c’est de contribuer à la promotion des initiatives de valorisation des déchets dans le district de Bamako. Parlant des objectifs spécifiques, c’est de présenter une expérience réussi en matière de valorisation des déchets en faisant ressortir le lien avec la création d’emploi ; et aussi de présenter les acquis d’une commune en matière de gestion décentralisée des déchets. En ce qui concerne les résultats attendus, ils sont entre autres : une expérience réussie de valorisation des déchets en lien avec la création d’emploi est présentée ; et les acquis d’une commune en matière de gestion décentralisée des déchets sont présentés.
Quant à Jonathan Poudiougou, un des conférenciers, il a expliqué comment il est arrivé à créer des emplois à travers la gestion des déchets en commune VI du district de Bamako. Sans détour, il affirme : « les déchets sont de l’or. Les déchets peuvent créer des opportunités d’emplois ».
Pour sa part, M. Mahamandoun Abdoulaye Traoré de Sanuva a précisé les déchets peuvent créer des emplois. Il a même donné l’exemple sur sa société qui a créé une quarantaine d’emplois en une année.
Il faut noter que la conférence s’est tenue en présence de la représentante de BORDA, une ONG partenaire au réseau de Kalifa Diakité.
Boureima Guindo
Source: Le Pays