Le ministre britannique des Affaires étrangères a dénoncé, ce mardi, les failles dans la sécurité de l’aéroport égyptien d’où a décollé l’Airbus russe, dont Londres attribue le crash à l’explosion d’une bombe à bord.
Selon Philip Hammond, qui rencontrait un groupe de journalistes à Washington, ce sont des failles dans les mesures de sécurité de l’aéroport de Charm el-Cheikh qui ont permis au groupe Etat islamique de perpétrer son premier attentat à la bombe à bord d’un avion.
“Je ne pense pas qu’il y ait encore quelqu’un qui ne reconnaisse pas qu’il s’agit très probablement d’une bombe”, a-t-il déclaré, soulignant qu’il suffisait d’un petit engin explosif doté d’un simple minuteur pour faire chuter un avion. Le crash de l’Airbus de Metrojet dans le Sinaï a fait 224 morts et il a été revendiqué à deux reprises par le groupe Etat islamique. “Ce qui est en cause ici ce sont les capacités de la sécurité au sol à Charm el-Cheikh”, a souligné le ministre.
“On a à faire face à un problème culturel”
Philip Hammond a expliqué que les autorités britanniques avaient envoyé sur place une équipe de spécialistes immédiatement après le crash pour évaluer la sécurité de l’aéroport notamment en visionnant plusieurs jours d’enregistrements des caméras de sécurité.
Londres a dans la foulée décidé de ne plus desservir l’aéroport et de faire rentrer les touristes britanniques sur place, en prenant des mesures de sécurité drastiques, en rapatriant les bagages séparément. Pour le ministre, certains pays ont des problèmes pour former du personnel qualifié et motivé pour assurer la sécurité dans les aéroports. “On a à faire face à un problème culturel, et je ne montre pas du doigt les Égyptiens, c’est le cas dans une grande partie du monde”, y compris dans l’hémisphère occidental, a-t-il dit.
Source: L’Express.fr