Depuis mars, Paul Njoroge n’a pas été en mesure de travailler, de dormir sans faire de cauchemars ou de vivre sa vie sans penser aux derniers moments de la vie de sa femme, de ses trois enfants et de sa belle-mère.
Le 10 mars 2019, ils étaient à bord de l’appareil 302 d’Ethiopian Airlines qui s‘écrasait six minutes après son décollage d’Addis-Abeba, en Éthiopie, faisant 157 morts.
L’accident est survenu 5 mois après le crash d’un autre Boeing 737 Max exploité par Lion Air faisant 189 morts.
Deux accidents mortels, à la fois sur le modèle Boeing 737 MAX, qui ont coûté la vie à 346 personnes et fait baisser la cote de popularité du 737 Max à l‘échelle mondiale.
Pourquoi les Boeing n’ont-ils pas été retirés après le premier accident ? Une question parmi tant d’autres récemment posées à Dennis Muilenburg, directeur général de Boeing, par le comité du commerce du Sénat américain.
L’entreprise est accusée d’avoir désactivé le signal d’alerte des 737 MAX , et pris des raccourcis afin de le rendre payant et le faire rester compétitif.
Depuis l’immobilisation de la flotte de 737 Max en mars, Boeing a annoncé qu’il allait activer le système de stabilisation de l’avion et procéderait à toutes les révisions.
Le constructeur entreprend des démarches pour revenir sur le marché, les membres des familles continuent de faire leur deuil, encore trop submergés par le drame.
D’autres, tels que Paul Njoroge, ont trouvé le force et la détermination de s’exprimer – et promettent de continuer à veiller à ce que la flotte de Boeing 737 reste clouée jusqu‘à ce que justice soit rendue pour les siens.
Une chronique de Nyasha Mutizwa
Source: africanews