La compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé ce vendredi que le rapatriement des dépouilles des victimes allemandes du crash de Germanwings débuterait bien comme prévu mardi, après que certaines familles eurent exprimé leur colère face à des retards. Trente cercueils seront acheminés par un vol spécial dans un avion de la Lufthansa qui décollera de Marseille mardi dans la soirée à destination de Düsseldorf. Ils seront ensuite remis aux familles mercredi.
Pour les familles concernées, « les obsèques pourront bien avoir lieu comme prévu », a ajouté l’avocat de certaines d’entre elles, Elmar Giemulla, dans un bref communiqué. Il a souligné qu’un « problème douloureux et inutile » pour les proches avait ainsi pu être résolu. Elmar Giemulla avait indiqué plus tôt que des familles des victimes allemandes avaient écrit à la Lufthansa pour exprimer leur colère face au retard dans le rapatriement des dépouilles de leurs proches.
« Le rapatriement des dépouilles devait être interrompu en raison de nouvelles contraintes administratives »
L’initiative de cette lettre, révélée par le journal régional « Kölner Express » et envoyée jeudi, revenait aux familles des 16 lycéens de la petite ville d’Haltern am See (ouest) qui ont perdu la vie dans le crash du 24 mars, avait-il expliqué à l’AFP. La Lufthansa a également indiqué que les restes des corps des autres victimes seraient rapatriés « dans les prochaines » semaines. Elle a reconnu que le rapatriement avait été retardé par « des contraintes administratives ».
Dans leur lettre, les familles allemandes soulignaient que le rapatriement des dépouilles était initialement envisagé les 9 et 10 juin et que les premières cérémonies d’obsèques étaient de ce fait prévues à partir du 12. « Depuis le 3 juin midi, c’est soudain très différent », écrivent-elles, expliquant avoir reçu un message « lapidaire » de Lufthansa, les informant que « le rapatriement des dépouilles devait être interrompu en raison de nouvelles contraintes administratives ».
En raison d’erreurs dans l’établissement des certificats de décès, ceux-ci ont perdu leur validité et doivent être refaits, selon Germanwings. « La colère et le désespoir montent », écrivaient encore les familles. Dans les Alpes françaises, le maire de la petite commune de Prads-Haute-Bléone, Bernard Bartolini, qui a signé les 150 actes d’état civil, a affirmé qu’il n’y avait « pas de problème » mais de simples erreurs typographiques « sur des noms à consonance étrangère ». « Ça ne bloque rien du tout (…) Tous les actes sont partis depuis trois semaines et, à mesure que nous recevons les corrections demandées par le procureur, nous les faisons », a-t-il poursuivi. « Sur 150 actes, il doit y avoir 6 ou 7 erreurs », a-t-il ajouté.
Source: TF1