Le procès de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale (CPI) se poursuit. Après les propos liminaires de l’accusation, c’est au tour des équipes de la défense de l’ancien président ivoirien et de son ex-« général de la rue » de s’exprimer.
L’équipe de la défense de Laurent Gbagbo, dirigée par Me Emmanuel Altit, et celle de Charles Blé Goudé, menée par Me Geert Alexander Knoops, auront chacune au moins trois heures pour résumer les grandes lignes de leur stratégie. Ce lundi, c’était au tour de la défense de Laurent Gbagbo avant de laisser la parole mardi à celle de Charles Blé Goudé.
Au terme de la journée de lundi, voici ce qu’il faut retenir des grandes lignes du discours d’ouverture de la défense de Laurent Gbagbo :
Me Emmanuel Altit et son équipe se sont d’abord attaqués à l’argumentation de l’accusation. La défense a d’abord regretté que le rôle des acteurs extérieurs à la crise ivoirienne (particulièrement la France et le Burkina Faso) ne soit pas abordé.
Les conseils de Gbagbo ont également critiqué l’approche, selon eux, « ethnicisée » de la procureure. Ils ont voulu rappelé le contexte de « conflit armé » dans lequel se sont déroulés les quatre événements mis en avant par l’accusation, remettant en cause certains d’entre eux.
Les avocats ont dressé un portrait sans concession des rebelles qui ont occupé le nord de la Côte d’Ivoire à partir de 2002. Rebelles accusés de nombreuses exactions et qui ont permis la prise de pouvoir d’Alassane Ouattara.
Enfin, les avocats de Gbagbo ont tenté de démonter les modes de responsabilité (c’est-à-dire les niveaux de responsabilité) retenus contre lui.
Les deux premiers jours du procès de l’ancien président ivoirien et de son ex-« général de la rue » devant la Cour pénale internationale (CPI) ont été l’occasion pour le bureau de la procureure de résumer les preuves que l’accusation présentera. Pendant plusieurs heures, Eric MacDonald, le premier substitut de la procureure Fatou Bensouda, a détaillé les cinq événements que son équipe a choisi de mettre en avant pour prouver la culpabilité des prévenus.
Source: Jeune Afrique