Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi la reprise des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine comme traitement potentiel contre le COVID-19, après une interruption de plusieurs jours. Le chef de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a expliqué qu’une évaluation a depuis été menée pour analyser les données des essais cliniques
Sur la base des données de mortalité disponibles, l’agence onusienne a conclu qu’il n’y avait “aucune raison de modifier le protocole de l’essai”. L’OMS avait annoncé la semaine dernière la suspension de l’administration d’hydroxychloroquine en raison des “inquiétudes quant à la sécurité du médicament”, suite à la publication d’une étude parue dans la revue médicale The Lancet. Celle-ci jugeait inefficace, voire dangereux, le recours à la chloroquine et à l’hydroxychloroquine pour lutter contre le COVID-19. “The Lancet” a depuis pris ses distances avec son étude sur la chloroquine. À ce jour, plus de 3.500 patients dans 35 pays ont participé à l’étude Solidarité, un essai clinique international lancé par l’OMS dans le but de trouver un traitement efficace au COVID-19. Le chef de l’OMS a également annoncé que le continent américain continuait de représenter le plus grand nombre de cas. “Nous sommes particulièrement inquiets pour l’Amérique centrale et du Sud, où de nombreux pays assistent à une accélération des épidémies”. En revanche, l’Europe a connu son plus faible nombre de cas signalés depuis le 22 mars. Au total, plus de 100.000 cas de COVID-19 ont été signalés chaque jour à l’OMS ces cinq derniers jours.
LISTE NOIRE DE L’UE
14 pays africains touchés
14 pays africains ne peuvent pas faire voler certaines de leurs flottes dans le ciel européen. Cette information fait suite à la mise à jour de la liste de sécurité aérienne publiée le 2 mai 2020 par la Commission de l’Union européenne. Toutes les compagnies aériennes basées au Congo, République démocratique du Congo, Djibouti, Guinée équatoriale, Erythrée, Liberia, Libye, São Tomé et Príncipe, Sierra Leone, Soudan et Angola (à l’exception de TAAG Angola Airlines et Heli Malongo) restent interdites d’exploitation dans le ciel européen, « en raison d’un manque de supervision de la sécurité par les autorités de l’aviation de ces Etats ».
Ce sont plus d’une cinquantaine de transporteurs africains, publics et privés, qui sont frappés par cette interdiction. Le Soudan (12), la RDC (10), la Libye (8) et l’Angola (7) représentent les plus grandes proportions avec un total cumulé de 37 compagnies blacklistées.
Dans la même logique, Med-View Airlines (Nigeria) et Air Zimbabwe (Zimbabwe) ne peuvent pas voler vers l’UE, à cause « des préoccupations de sécurité concernant ces compagnies elles-mêmes ». En revanche, Air Service Comores peut desservir l’Europe, mais à condition de le faire à partir de « type d’avions spécifiques ».
« La liste de sécurité aérienne de l’UE devrait être utilisée comme un instrument qui aide les compagnies aériennes et les pays répertoriés à réévaluer et à améliorer leurs normes de vol », a déclaré la commissaire européenne aux Transports, Adina Vălean, ajoutant que la Commission, avec l’aide de l’Agence de la sécurité aérienne de l’Union européenne, est prête à coopérer pour améliorer la sécurité aérienne desdits pays.